2002-2020 : plus de 14 mille victimes recensées à Port-au-Prince par la CE/JILAP

Le 75ème rapport d’observation de la violence et la criminalité de la Commission épiscopale nationale Justice et Paix dresse le miroir de la situation d’insécurité qui prévaut dans 7 communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le document note 152 décès entre avril et juin, 104 cas d’assassinats au mois de juillet et 51 personnes tuées en août portant à 14 131 le nombre total de victimes de violence à Port-au-Prince de 2002 à mi-2020.

Avec des données réactualisées, la CE/JILAP alerte sur la proportion dangereuse de la violence dans la capitale dans un contexte d’insécurité grandissante. Ce mercredi, à l’occasion de la publication du 75ème rapport d’observation sur la violence, les responsables de la CE/JILAP interpellent les autorités concernées.

‘’Le rapport trimestriel en question couvre 5 mois de l’année en cours. Suivant les détails, 152 personnes sont victimes entre avril et juin, alors 104 décès ont été comptabilisés en juillet et 51 citoyens ont été tués en août. Ce qui porte à 14 131 le nombre total de victimes de violence entre 2002 et mi-2020’’, précise Jocelyne Colas Noel, directrice nationale de la CE/JLLAP.

L’organisme de défense des droits humains de l’Église catholique en Haïti affirme avoir collecté ces chiffres à partir des enquêtes diligentées, des plaintes documentées, et des informations traitées des médias de la capitale. Au regard du développement de la situation, les chiffres donnent le froid dans le dos et témoignent d’un tableau effrayant. La CE/JILAP note également que l’un des facteurs contribuant à saler la note demeure le phénomène de la circulation illégale d’armes à feu. Le dernier recensement de 2017 fait état de 291 000 armes en circulation dans le pays.

Les responsables de la CE/JILAP soulignent que les dirigeants haïtiens, en connivence avec des gangs armés, alimentent l’insécurité et un horizon d’espoir n’est pas pour demain. D’autres aspects liés à la problématique des ports poreux n’aideront pas à contrôler le phénomène, déplore la responsable de la CE/JILAP.

En témoignent des saisies régulières opérées dans les ports de Lafito (Port-au-Prince), au Cap-Haitien, à Saint-Marc pour lesquelles aucun procès n’est engagé pour remonter les réseaux de trafiquants d’armes.

Haiti Infos Pro / HIP

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