221è célébration du Bicolore : Arcahaie entend hisser le « drapeau de la noblesse »
Le président du Conseil municipal intérimaire de l’Arcahaie, Jean Edner Gilles, annonce la poursuite des préparatifs au niveau local dans la perspective de la célébration du 221è anniversaire du Drapeau haïtien. Des opérations d’assainissement de la commune, des dispositions visant à sécuriser les visiteurs s’activent. L’édile appelle à l’implication du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour espérer rehausser l’évènement.
Le Conseil présidentiel de transition (CPT), trop occupé à dénouer le conflit interne qui menace sa survie, relègue au second plan la 221è célébration du Drapeau. Il a fallu l’intervention du premier citoyen de l’Arcahaie pour rappeler aux nouvelles autorités fraichement établies que le symbolisme du Drapeau tient encore la route et peut inviter à rêver.
Une vaste mobilisation s’organise déjà à la Cité du Drapeau, informe l’agent exécutif intérimaire qui mise sur l’engagement citoyen pour augmenter l’éclat de la célébration. Contrairement à l’année 2023, au cours de laquelle le premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, s’était offert une cérémonie sans relief historique au Cap-Haïtien, l’édile espère rapatrier la solennité officielle et redonner à la fête toute sa noblesse.
Dans l’intervalle, des préoccupations demeurent en ce qui concerne la situation sécuritaire sur la route nationale numéro 1 occupée par les bandits de Canaan. À moins de 48 heures du 221è Bicolore haïtien, le pouvoir central se terre dans un silence, en dépit de l’appel du Conseil municipal.
La célébration majestueuse de la fête du Drapeau à l’Arcahaie remonte de très loin, sinon en 2019. Lors du 2016è anniversaire du Bicolore haïtien, sous l’administration communale de Rosemila Petit-Frère (devenue aujourd’hui une zélée du pouvoir de facto qui symbolise l’échec), une tentative de valoriser la fête a été noyée sous le poids de vendetta politique de l’édile qui entendait faire écho à ses complaintes contre le feu Président de la République Jovenel Moïse.
Un discours poignant invitant le 58è Président haïtien à opter pour des actions au lieu de continuer à visiter les nuages dans des promesses vides alors qu’il n’était plus en campagne électorale, avait fait vibrer pas mal de citoyens. Son message lui a également permis de moissonner des dividendes politiques. La mairesse Rosemila Petit-Frère s’était fait distinguer comme l’une des symboles de l’opposition politique de l’époque.
