3 octobre 2022 : Le vide s’installe dans les salles de classe, les rues fourmillent de manifestants

En lieu et place d’élèves, les rues de divers endroits, tant de la Capitale que dans les villes de province du pays, étaient bondées de manifestants qui exigeaient une nouvelle fois la démission du Premier ministre Ariel Henry jugé insouciant face à la situation de misère qui prévaut dans le pays.

À Carrefour, ils étaient plusieurs milliers à fouler le macadam en signe de réponse au Gouvernement qui s’entêtait à lancer l’année scolaire 2022-2023 ce lundi 3 octobre, ce, en dépit de l’indisponibilité des produits pétroliers sur le marché local.

« Ma présence parmi les manifestants en tant que parent d’élèves s’explique par le fait que le premier ministre haïtien voulait à tout prix que les établissements scolaires ouvrent leurs portes, sans prendre aucune disposition en ce sens », déplore une manifestante.

« Des membres de la population à travers diverses régions du pays ne cessent de manifester leurs mécontentements face à la décision du premier ministre de revoir à la hausse les prix des produits paroliers dans le pays, en réaction, il se bouche les oreilles pour ne pas entendre les cris de la population qui peine à joindre les deux bouts », s’indigne -t-elle.

« Admettons que cette décision se maintienne, où est-ce que les parents vont pouvoir trouver de l’argent pour assurer les frais de transport de leurs enfants, puisque le prix de trajets déjà élevés vont inévitablement augmenter », se questionne-t-elle, estimant qu’aucune réouverture des classes ne sera possible avec cette équipe gouvernementale.

Parallèlement, plusieurs centaines de jeunes en uniforme ont investi les rues au niveau de la ville du Cap-Haïtien pour exiger à l’État de prendre des dispositions leur permettant d’avoir accès à leurs de salles classes.

L’Etat effronté dormez-vous ? Il est l’heure de vous réveiller en vue de faciliter la rentrée scolaire, sont entre autres propos que scandaient ces protestataires. Ils rassurent qu’ils gagneront les rues jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Ces mouvements de protestation ont causé à la fois la paralysie des activités commerciales et de transport sur quasiment l’ensemble du territoire du pays. Des marchés publics qui d’habitude sont remplis d’acheteurs et de vendeurs étaient pour le moins vides, les supermarchés très achalandés en temps normal ont gardé leurs rideaux de fer baissés, dans les communes du département de l’Ouest. Pareille situation pour les banques commerciales qui, faut-il, le rappeler n’ouvrent désormais leurs portes que 3 trois jours par semaine, par rapport à l’indisponibilité du carburant dans le pays.

Notons que des barricades faites de pneus enflammés, de tronc d’arbres, de grosses pierres, ont été remarquées de très tôt ce matin dans divers endroits des communes de Pétion-Ville et de Delmas.

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