365 jours, la dernière production controversée de Netflix
Quelques jours après la sortie du film « 365 jours » sur Netflix, des féministes et des personnalités sont vite montés au créneau pour dénoncer une oeuvre cinématographique faisant l’apologie de la violence à l’égard des femmes.
Le film raconte l’histoire d’une femme de caractère dont le couple bat de l’aile qui tombe entre les mains d’un chef mafieux dominateur qui la séquestre et lui laisse 365 jours pour tomber amoureuse de lui.
« Le film 365Days réunit à lui seul presque toutes les formes de violences qu’un homme et qu’un système patriarcal peut infliger à une femme », estime la militante féministe Pascale Solages qui a pris soin d’élaborer un texte dans lequel elle relève les différents aspects du film.
De son côté Richnel Ostiné amateur de film, se dit choqué. « Le film bannalise le kidnapping. Un homme a kidnappé quelqu’un pour son propre plaisir pour sa jouissance personnelle et sa consommation. Sans s’inquiéter pour la famille et les amis de la personne en question », a-t-il avancé.
Richnel Ostiné ne s’est pas arrêté là et a décelé dans le film une objetisation de la Femme.
« Le film réduit la femme à un objet qu’on peut posséder, manipuler, piétiner, kidnapper, amarrer au pied de son lit, exciter jusqu’à ce qu’elle atteigne l’orgasme et tombe amoureuse de toi », souligne-t-il qui dit n’être pas obligé de parler du Syndrome de Stockholm qui pousse les victimes à aimer leurs bourreaux.
« #365Days est le cliché d’une société qui normalise, encourage, banalise et applaudit la violence à l’égard des femmes », a renchéri Pascale Solages.
« Première confrontation avec « l’homme ». Désir de s’enfuir, de se défendre. La jeune femme se retrouve brutalement poussée contre une chaise, frappée contre un mur, retenue contre sa volonté. Elle se fait tripoter les lèvres, les seins, le ventre contre sa volonté », raconte Pascale Solages qui y voit aussi une objetisation de la Femme.
“L’objetisation” de la femme dans toute sa splendeur et le désir de se l’approprier comme un vulgaire objet. Une tendance qui continue quand elle se fait traîner dans tous les magasins pour s’acheter des vêtements et pavaner devant « l’homme » et ses gardes du corps comme un animal en foire », poursuit la militante féministe qui toutefois estime dangereux qu’une plateforme comme Netflix vende une oeuvre faisant l’apologie de la violence faite aux femmes.
« Il est pernicieux et dangereux que des plateformes comme Netflix (comme toutes les autres) vendent de la violence faites aux femmes comme un rêve et fantasme », soutient-elle.
Joubert Joseph / HIP