9ème Sommet des Amériques : Ariel Henry et ses controverses

La taille de la délégation haïtienne ayant participé au 9ème Sommet des Amériques à Los Angeles demeure la grande énigme. Le premier ministre Ariel Henry s’est contenté de souligner la participation d’une « délégation multisectorielle », l’ayant accompagné aux États-Unis, dans le cadre d’un rendez-vous sans valeur raisonnable pour le pays.


Le premier ministre de facto, Ariel Henry, dresse un bilan positif de sa participation au 9ème Sommet des Amériques tenu du 6 au 10 juin dernier. À son départ de Port-au-Prince, le dirigeant haïtien avait fait état d’un rendez-vous régional, sans perspective optimiste pour Haïti, thèse qu’il a désapprouvée, dimanche au Salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture.


La liste des rencontres et des échanges entretenus à Los Angeles entre le chef du gouvernement de facto et des dirigeants de la région a été longue. À en croire Ariel Henry, le 9ème Sommet des Amériques a été l’occasion pour son équipe d’adresser des dossiers importants pour Haïti. Une rencontre de travail avec le président américain, Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris a permis à la délégation haïtienne d’exposer les défis liés à l’insécurité. « Les discussions ont porté sur des problèmes liés à la sécurité, à la criminalité transnationale, aux changements climatiques et au blanchiment des avoirs », a rapporté Ariel Henry. D’autres rencontres multilatérales avec des dirigeants de la CARICOM augurent des perspectives encourageantes, a souligné Ariel Henry. Le tournant de sa tournée a été ses échanges avec une délégation de la Banque interaméricaine de développement (BID) au cours desquels des promesses de 2 milliards de dollars en faveur d’Haïti ont été renouvelées. L’engagement de l’agence financière internationale à financer des projets de développement dans des zones pourvoyeuses de migrants.

Pour le chef de la Primature, rien ne vaut une conversation tenue avec le Président Joe Biden. Une photo d’Ariel Henry, se prosternant devant le Chef d’État américain, pour une simple salutation, a scandalisé l’opinion. Cette scène résume l’attitude des dirigeants haïtiens face aux leaders américains, selon des observateurs.

D’autres personnalités dont le secrétaire général de l’Organisation des états américains (OEA), Luis Almagro, sur la sécurité, l’organisation des élections en Haïti, ont rehaussé la participation d’Haïti aux Etats-Unis. Maxine Waters, une vingtaine de députés du Congrès américain dont Nancy Pelosi, Gregory Meeks ont promis de supporter des initiatives du gouvernement de facto, a noté Ariel Henry.

Cependant, il reconnait que le communiqué de l’équipe de facto à propos de la rencontre bilatérale avec le président dominicain, Luis Abinader, a écorné sa balade. Ariel Henry déclare attendre des retombées positives pour un rendez-vous jugé au départ sans envergure.

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