9ème Sommet des Amériques : Ariel Henry, son agenda et le syndrome du vide

À Los Angeles, entre le 6 et le 10 juin prochain, le premier ministre de facto promet de porter haut le dossier d’Haïti, tout en mettant en garde sur le peu de retombées à espérer des assises.

Sans dévoiler la taille de la délégation haïtienne à séjourner à Los Angeles, dans le cadre du 9ème Sommet des Amériques, le chef du gouvernement de facto, le docteur Ariel Henry, projette de rompre avec les veilles habitudes des réunions internationales où Haïti se contentait de jouer les figurants.

« Dans le cadre de mes interventions ponctuelles, j’entends mettre l’accent sur un changement de paradigme dans la coopération avec Haïti », a-t-il lancé, d’entrée de jeu.

La crise du Coronavirus, l’insécurité en Haïti, le dialogue interhaïtien, la reconstruction de la Péninsule Sud, dévastée par le séisme du 12 janvier, le réchauffement climatique figurent parmi les thématiques à débattre par les représentants haïtiens et étrangers, a souligné le patron de la Primature. S’il est une vérité de La Palice que le gouvernement de facto ne détient aucun actif pour défendre ses 10 mois à la tête d’un pays, pratiquement à genoux à tous les points de vue, il est d’une garantie que le premier ministre tentera de convaincre ses interlocuteurs sur des avancées constatées dans la mise en place d’un couloir de dialogue pour résorber la crise sociopolitique.

Les indicateurs économiques d’Haïti sont au rouge. L’inflation a atteint les 26%, l’insécurité est galopante, l’économie est au bord de l’effondrement. Les actions de ce pouvoir demeurent infructueuses, constate-t-on.

Toutes les conditions à une révolte générale découlant d’une économie au bord de l’étranglement sont réunies. Ariel Henry promet de dialoguer et de dire la vérité à ses interlocuteurs. Selon lui, les besoins urgents sont l’insécurité, la gouvernance démocratique, le redressement de l’économie.

À partir du thème retenu : « Construire un avenir durable, résilient et équitable », poursuit le chef du gouvernement de facto, Haïti profitera pour exposer les priorités de l’heure. Les défis se sont révélés grands, reconnaît Ariel Henry, qui insiste sur le fait qu’un début de dialogue pour aborder la crise a été entamé.

Le chantier principal au rétablissement de l’ordre constitutionnel passe par l’organisation des élections libres, honnêtes, transparentes et démocratiques.

Entouré de ses ministres, Ariel Henry, quelques heures avant de s’envoler pour les États-Unis d’Amérique, réitère son appel à l’unité pour affronter les défis. À l’Aéroport Toussaint Louverture, au Salon diplomatique, il a dit envisager de profiter des circonstances pour échanger sur les expériences et expertises des pays ayant connu des situations similaires à celles que vit Haïti.

La candidature de l’ancienne ministre de la santé publique, la docteure Florence Duperval Guillaume, à la direction de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS), sera soutenue, a-t-il garanti.

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