À Port-au-Prince, des journalistes vent debout contre la brutalité policière

La barbarie du 20 janvier dernier, exercée par des policiers sur des journalistes à l’occasion d’une mobilisation de l’opposition à Port-au-Prince, doit signer la fin des exactions subies par les travailleurs de presse dans l’exercice de leur métier, préviennent des protestataires.

Partis de la Place Nègre Marron, des journalistes ont parcouru plusieurs rues de la capitale avant d’observer un arrêt devant le bureau de l’Office de la protection du citoyen (OPC), à Bourdon. Un message a été délivré à l’intention du protecteur du citoyen, Renan Hédouville afin qu’il puisse s’engager aux côtés de travailleurs de presse brutalisés par les forces de l’ordre.

À l’avenue Lamartinière, une pause devant le ministère de la Communication revêt une portée significative pour les journalistes de forcer cet organe à activer ses leviers pour permettre aux professionnels d’exercer leur profession sans contrainte.
‘’Non à la sauvagerie policière, non à la répression dans les manifestations anti-gouvernementales, oui à une presse libre’’, ont scandé des participants arborant le t-shirt blanc frappé de message frondeur.
‘’Les journalistes sont les gardiens de la liberté’’, est écrit sur la banderole qui guide la foule durant la parade.

Des expressions condamnant l’atrocité dont sont victimes des journalistes ont dominé l’ensemble des pancartes brandies par des manifestants.
À l’avenue Charles Sumner, la détermination des participants a été intacte. Le cordon d’agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre déployé devant le bâtiment logeant le ministère de la Justice et de la sécurité publique (MJSP) n’a rien enlevé de l’obstination des professionnels pour exprimer leur ras-le-bol face à l’indifférence du ministre Rockefeller Vincent.
À la Place Nègre Marron, l’article 28 et l’alinéa 1, évoqué par Charly Coutin, l’un des initiateurs, rappelle aux forces de l’ordre l’obligation pour les journalistes d’exercer librement leur profession et aux policiers de veiller à les protéger.

Haiti Infos Pro

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