Opinion : À quand un changement réel des conditions de vie des masses ?

Il y a depuis toujours en Haïti ceux qui parviennent à prendre le pouvoir (coup d’état, violence, nomination, élections etc.) et ceux qui rôdent autour sans jamais y accéder. Ceux qui l’ont exercé pendant ces 30 dernières années n’ont tout bonnement pas travaillé à l’amélioration des conditions de vie de la population, en quête permanente de changement.

A chaque événement majeur enregistré dans ce pays, les couches les plus vulnérables espèrent un changement de leurs conditions matérielles d’existence. Elles attendent toujours des autorités en place qu’elles prennent des décisions allant dans le sens du progrès (social, économique, culturel, etc.).

Depuis notre genèse de peuple jusqu’à date, le pouvoir politique n’a jamais été véritablement au service des masses. Les gouvernements, les Premiers ministres se succèdent, mais les problèmes s’accumulent, la misère s’accélère, les valeurs s’effritent, en définitive tout change en Haïti, sauf dans le sens du progrès. Le pouvoir politique, qu’il soit monarchique, présidentiel, dictatorial, démocratique, aucun n’a su matérialiser, transformer, changer le sort des masses.

« L’État est pris en otage par des secteurs politiques et économiques. Cet État capturé n’a pas d’agenda pour l’emploi et l’amélioration des conditions de vie », c’est ainsi que le brillant économiste haïtien Etzer Emile décrit la nature de l’autorité souveraine de notre pays. Toute l’histoire de ce pays est traversée par cet état de fait. Les hommes politiques se sont toujours associés aux économiques pour perpétuer l’État prédateur que nous avons en Haïti depuis la formation de la société haïtienne, c’est-à-dire un État, pour répéter Suzy Castor, qui est contre la société.

Aujourd’hui encore les masses sont livrées à elles-mêmes, elles pataugent dans la misère la plus abjecte et ne souhaitent qu’une seule et unique chose, le changement de leurs conditions de vie. Chose qu’elles attendent depuis des lustres.

Que faut-il concrètement changer dans ce pays pour arriver à un changement social, politique, économique, allant dans le sens des intérêts de la population? En voilà une question qui nous hante depuis toujours et qui mérite d’être répondu pour enfin donner le droit de cité aux déshérités du sort, aux damnés de la terre, les masses.

RICOT Saintil / HIP

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