Accord de Montana : Maintenant, la balle est dans le camp du peuple !

Une seule signature manque à l’appel de l’accord de Montana, celle du peuple haïtien. De tous les accords postérieurs à la mort de Jovenel Moïse, un seul s’inscrit véritablement dans la rupture, celui de Montana. Apres qu’il a entamé sa dernière ligne droite avec les victoires de l’économiste Fritz Jean comme président et Steven Benoit comme Premier ministre, lors des élections organisées dimanche 30 janvier à l’hôtel Kinam, l’accord de Montana n’attend que l’adhésion de la population haïtienne pour sa mise en œuvre.

Hier dimanche à l’hôtel Kinam a eu lieu des élections au second degré pour élire un président et un premier ministre pour une transition de rupture de deux ans. C’est une étape importante franchie par les principaux acteurs de l’accord de Montana à l’approche de la date fatidique du 7 février 2022. Montana de par sa méthodologie de travail, son approche inclusive, sa démarche démocratique pour les élections des candidats au poste de président et de premier ministre et également les différentes personnalités qui le composent et le soutiennent, représente une alternative pour ne pas dire l’alternative pour une sortie de crise du pays, plombé par l’insécurité, la corruption, le népotisme, l’inféodation, et l’ingérence à outrance de l’international.

Montana avant toute chose est une initiative citoyenne. C’est une œuvre haïtienne, planifiée, élaborée et construite avec le plus grand soin. Ce n’est pas une initiative de l’opposition politique contre le pouvoir en place. Ce n’est pas non plus une tentative parallèle à l’accord du 11 septembre, qui lui a déjà montré ses limites dans son application, parce qu’il n’était qu’un accessoire pour un partage de gâteau. Montana lui prend en compte, les problèmes fondamentaux du mal être haïtien et aussi la désagrégation totale de la société.

Ce qui manque à l’accord de Montana, c’est la signature du peuple, son adhésion. N’ayant aucune légitimité constitutionnelle, il doit avoir la légitimité populaire pour sa matérialisation. Certes, il est l’émanation de plusieurs partis politiques, associations et organisations de la société civile, mais il lui faut à tout prix la bénédiction de la population pour son entrée en vigueur. A cette fin, il revient aux initiateurs, aux citoyens responsables, conscients de la nécessité qui leur incombe de participer au redressement du pays de vulgariser l’accord, de le défendre comme si c’était la chance à saisir. L’accord de Montana dans la conjoncture actuelle, où l’Etat est dirigé par des gangs, où les gangs s’installent partout, où l’ingérence de l’international nous déshumanise, est la « Chance » qui passe, qu’il faut à tout prix saisir.

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