Acculé par la PNH, « 400 Mawozo » renforce son agression contre la population civile
Le gang « 400 Mawozo » est, depuis quelques temps, traqué par la Police Nationale d’Haïti. Plusieurs membres de cette organisation criminelle sont tombés dans des affrontements avec des agents des forces de l’ordre ou arrêtés.
D’autres éléments de ce gang voulant échapper aux assauts répétitifs de la PNH mettent le cap vers des villes de province, où ils subissent le même sort.
Dans cette nouvelle dynamique, le deuxième chef de cette association de malfaiteurs, « Kòlèg », qui ne cessait de vanter son intrépidité, a été abattu de plusieurs balles lors des échanges de tirs avec des agents de la Police Nationale.
Depuis la mort de ce caïd, la branche qu’il dirigeait, cantonnée à cité « Doudoun », frisait la dislocation tant les membres de cette particule ramifiée aux 400 Mawozo sont l’objet de pourchasse de la part de la Police Nationale d’Haïti, selon certaines informations.
À la faveur d’un répit, certains éléments de ce gang se sont regroupés, samedi 21 août 2022 et ont par la même occasion lancé une attaque sanglante contre la population civile, en particulier certains passants qui empruntaient la route d’accès à ce quartier populaire, en guise de réponse à Police Nationale.
Bilan : plus de huit personnes ont été assassinées dont trois membres d’une même famille qui se trouvaient à bord d’un véhicule de marque Suziki, brulés vifs. Saradjie Desanclos 24 ans, étudiante, sa grande sœur Sherwood Sondjie Desanclos, une juriste de 28 ans et leur mère, employée de l’Autorité Aéroportuaire Nationale étaient les occupants de ce véhicule.
Ce drame a provoqué un émoi au sien de la société, les réactions fusent de toutes parts, dans les rues et sur les réseaux sociaux. Certains amis et condisciples de classe de ces deux jeunes lea ont présentées comme des personnes respectueuses, accueillantes, aimables et par-dessus tout, humanistes et biophiles.
« Tu ne n’arrêtais jamais de sourire, tu es l’une des plus belles âmes que j’ai eu la chance de croiser à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques…Plus de mots …on est tout simplement lâche », a écrit un camarade de l’université de Sherwood Sandjie en hommage à cette dernière.
Si certains membres de la population haïtienne ont clairement déploré le drame, du côté de l’équipe gouvernementale, c’est le silence radio. Plus de vingt-quatre après ce crime crapuleux commis par le gang des 400 Mawozo, le premier ministre haïtien n’a envoyé aucun mot de sympathie à l’endroit des familles victimes.
Il est de la pratique courante des gangs armés opérant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince de se défouler sur la population civile, lorsqu’ils sont mis en difficulté par les forces de l’ordre. La fameuse déclaration faite par LANMÒ SAN JOU à la mi-mai de cette année, menaçant d’exterminer un million d’Haïtiens au cas où le principal chef cette bande, Yonyon, écroué au Pénitencier National viendrait à être empoisonné, à la circulation d’une simple rumeur en ce sens, constitue un indice clair de la manière dont les membres de ce gang armé considèrent la population civile par rapport à eux-mêmes.