Accusé d’abus sexuels, Dadou Jean-Bart contre-attaque et clame son innocence


 
Le Président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves Jean-Bart rejette d’un revers de mains les accusations d’abus sexuels portées contre lui par le journal « The Guardian ». Environ 48 heures après, le patron de la FHF revient à la charge et affirme n’avoir rien à cacher. En ce sens, Dadou invite la justice haïtienne et les autres institutions intéressées, à tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur cette affaire.

 
L’article du journal « The Guardian », accusant le Président de la fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart d’abus sexuel sur des footballeuses, est devenu virale sur les réseaux sociaux. La nouvelle est tombée comme un pavé dans la marre. En grand titre jeudi dernier, le quotidien britannique publie un texte avec pour titre : « le président de la fédération haïtienne de football est accusé d’abus sexuel sur des footballeuses ». 
 
Pour Dadou Jean-Bart, ce nouveau dossier d’abus sexuels sur mineure est l’œuvre de ses détracteurs, qui selon lui, ont tenté vainement de le renverser pendant 20 ans avec des accusations de corruption. Selon le patron de la FHF, ces individus reviennent encore à la charge, en s’adjoignant cette fois-ci à des collaborateurs étrangers.
 
Dans un communiqué de presse endossé par la fédération, paru le 2 Mai 2020, M. Jean-Bart croit que «  la réalité sociologique d’Haïti, la lutte pour la liberté d’expression, le rôle de vigie des organisations de droit humains, notamment féminines et de la presse, rendent impossible de passer sous silence des abus sexuels sur plusieurs filles pendant 5 ans ». Pour Dadou, il parait bizarre de contraindre de nombreux parents au mutisme durant cette période. « C’est un dossier  monté  de toute pièce pour déstabiliser l’institution que je dirige », a écrit le Président de la FHF, réfutant les accusations portées à son encontre.
 
Pour prouver ce qu’il appelle « la grossièreté de ce dossier », Yves Jean-Bart énumère dans son communiqué, un ensemble de questions. « Qui sont les victimes, n’ont-elles pas une identité et un visage ? Pourquoi aucune plainte n’a été portée par devant la justice haïtienne ? Pourquoi les auteurs de l’article n’ont-ils pas saisi la FIFA ou la CONCACAF avec les éléments qu’ils prétendent à leur disposition ? Pourquoi ce dossier n’a jamais été ébruité dans la presse ? Pourquoi aucune alerte n’a été donnée aux organisations de droits humains, notamment les organisations de femmes ? Pourquoi c’est un journal anglais, se trouvant en Europe qui  parle pour la première fois ? », s’interroge-t-il.
 
Ces interrogations suffisent selon Dadou Jean-Bart, pour démontrer ce qu’il appelle avec insistance le « caractère grossier » de ce dossier d’abus sexuel sur mineures. En ce sens, le président de la fédération haïtienne de football invite la justice haïtienne, les organisations des droits humains, la CONCACAF et la FIFA, à faire ce que de droit pour faire jaillir la lumière sur ce dossier. « Il s’agit d’un dossier de grande importance pour le président lui-même, les présumées victimes, les auteurs  et surtout pour le football haïtien », a écrit l’accusé.
 
Cette nouvelle accusation portée contre le président de la FHF, met en branle la presse sportive internationale dont RFI, Eurosport, France football…, qui reprend les accusations du journal « The Guardian ».
 
Du haut de ses 74 ans, Yves Jean-Bart connu sous le nom de « Dadou », a pratiquement tout donné pour le football haïtien, selon certains. Cependant, ce nouveau dossier d’abus sexuel sur mineur, fondé ou pas, laissera des séquelles irréversibles pour l’accusé, et pour le football haïtien en général. En exercice depuis 20 ans à la tête de la FHF, Dr Jean-Bart a déjà fait face à un ensemble d’accusations telles corruption, détournement de fonds, dilapidation et gaspillage… Toutefois, il est sorti blanchi à chaque fois et les rapports financiers lui sont toujours favorables.
 
Rappelons qu’Yves Jean-Bart avait reçu récemment les félicitations de la CONCACAF pour sa bonne gestion des affaires financières de la fédération haïtienne de football.

Ricot Saintil / HIP

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