Affaire DadouJustice

Affaire Dadou : « La Justice haïtienne a raté l’occasion de rendre justice à qui justice est due », réagit le RNNDH

Pour madame Marie Rosy Auguste Ducénat responsable de programme au RNDDH, la Justice haïtienne a raté une occasion historique dans l’affaire de Yves Jean-Bart. Dans une interview donnée à Radio Kiskeya, ce 20 novembre, elle regrette le fait que, en Haïti, la justice n’ait pas été rendue à qui justice est due.

Selon la responsable, la justice haïtienne montre une fois de plus qu’elle est une justice d’impunité et que tous ceux qui devraient être poursuivis pour avoir commis des actes répréhensibles sont ceux qui sont blanchis, comme c’est le cas de Yves Jean-Bart. Toujours d’après madame Auguste Ducénat, le RNNDH a mené son enquête sur cette affaire au cours du mois de mai 2020. La Fédération Haïtienne de Football (FHF), des journalistes sportifs et quelques joueurs de football ont permis d’avoir des données pour produire un rapport confirmant les actes d’agressions sexuelles, de viols et d’avortements forcés orchestrés par Dadou Jean-Bart au niveau du Camp Nou et de sa propre équipe de football.

Aussi, elle affirme ne pas pouvoir comprendre l’empressement du juge Emilio Accimé pour fermer ce dossier, dans un pays comme Haïti où la justice est boiteuse. Cependant, à travers l’ordonnance de non-lieu émise par le juge, elle dit finir par se rendre compte que le juge n’a pas rencontré tous ceux qu’il devait rencontrer avant de rendre son verdict. Par ailleurs, elle salue la décision de la FIFA qu’elle estime être juste puisque l’institution a pris tout son temps pour mener son enquête.

Parallèlement, madame Auguste Ducénat regrette cette décision triste et sombre qui vient de discréditer le pays encore plus. Elle pense que la décision du juge Accimé est une forme de diversion par rapport aux résultats de l’enquête de la FIFA qui devaient arriver ce week-end. Elle critique le fait que le juge prétexte n’avoir pas trouvé de témoins. C’était au juge de mener son enquête et de trouver les concernés pour témoigner, déclare madame Marie Rosy Auguste Ducénat.

L’affaire de Dadou Jean-Bart a suscité pas mal de débats ce 20 novembre où, en moins de 24 heures, deux verdicts différents ont vu le jour. L’un stipule que Dadou est plus blanc que la neige, l’autre affirme qu’il est coupable et le condamne. Finalement, 2020 est une année où l’on aura tout vu.

Eddyson de Varain / HIP

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