Affaire George Floyd: les dessous du silence cynique de Jovenel Moïse

Depuis la mort tragique de George Floyd, le 25 mai dernier, au cours de son interpellation par un policier blanc, Derek Chauvin, qui l’a asphyxié avec son genoux, les manifestations se multiplient aux États- Unis pour denoncer les violences policières.

Des citoyens du Canada et de la France n’ont pas mis trop de temps pour investir les rues réclamant justice pour George Floyd, mais aussi pour dire non au racisme, à l’injustice et aux répressions policières.

« Black lives matter », tel est le slogan autour duquel des voix dans le monde entier s’élèvent pour dénoncer les exactions policières.

En Haïti, l’administration Jovenel-Jouthe fait la sourde oreille. Le président de la République, qui depuis son arrivée au pouvoir jusqu’à date s’est toujours montré au service de l’impérialisme n’ose pas prendre position contre cet acte barbare perpétré sur la personne de George Floyd.

Pour ceux qui se réclament encore des idéaux de Dessalines, de Pétion, de Christophe et de bien d’autres héros de l’Indépendance haïtienne, ce mutisme du pouvoir en place est un affront à la première République Noire Indépendante.

Dessalines a fait d’Haïti une terre de liberté, un lieu de refuge pour tous ceux qui désirent être libres. Donc à chaque fois que des actes barbares, ignobles, portant atteinte à la dignité humaine arrivent tel celui perpétré par ce policier blanc sur GeorGe Floyd, on attend d’Haïti qu’elle prenne position pour dénoncer et fustiger de tels comportements.

Malheureusement, Jovenel Moïse, président en exercice et tout son gouvernement, ont préféré d’être du mauvais côté de l’histoire. Faire honneur au pays n’a jamais été une priorité pour Jovenel Moïse. Son unique priorité c’est de servir ses maîtres comme un servile serviteur.

C’est malheureusement pour Haïti et ses fils, un président qui reste cohérent à lui-même. Il est un ennemi de la République, il travaille à son déclin depuis son arrivée au pouvoir et ce n’est pas la mort de GeorGes Floyd qui va le faire changer d’avis. Pour quelqu’un qui n’a jamais rêvé d’être au service de son pays mais qui s’est retrouvé au timon des affaires pour faire le travail du blanc, son silence face à la terreur subie par George Floyd traduit sa dépendance au blanc et son attachement à son mandat présidentiel qui arrive constitutionnellement à échéance le 7 février 2021, mais qui cherche déjà la bénédiction de la communauté internationale pour aller au-delà du temps fixé par la loi-mère.

Les violences policières en Haïti ont toujours été un moyen de répression du pouvoir en place. Les victimes de violences policières dans le pays sont nombreuses, l’administration de Jovenel Moïse n’a jamais travaillé à l’instauration d’un état de droit en Haïti. La vie ne compte pas dans le pays, la vie des gens du ghetto, la vie des élèves, la vie des professeurs, la vie de la population haïtienne n’a jamais compté et ne compte pas. Nos vies ne comptent pas.

Comment demander à Jovenel Moïse de prendre position pour Georges Floyd? Comment demander à l’imposteur Moïse d’exprimer la position du peuple haïtien, en déplorant la mort tragique de Georges Floyd?

Arrêtez de demander à Jovenel Moïse de prendre position contre le racisme ! Arrêtez de demander au président de rompre avec ses convictions de traître et d’ennemi de la Patrie. Ses agissements bien avant et depuis son accession à la plus haute magistrature du pays montrent clairement son côté d’homme obscur, incapable de faire honneur à la terre que nous a légués nos ancêtres.

Ricot Saintil / HIP

Crédit Graffiti / Moïse Jerry Rosembert

Bouton retour en haut de la page