Affaire RNDDH: Renan Hédouville et Rockfeller Vincent à couteaux tirés

Après la lettre responsive de l’ULCC condamnant la position de l’OPC sur l’affaire de subvention du RNDDH, Renan Hédouville, Protecteur du citoyen, revient à la charge en invitant l’Unité de Lutte Contre la Corruption à agir dans les limites de sa mission sans persécuter des citoyens.

« L’OPC en sa qualité d’Institution Nationale de En Droits Humains (INDH), entend poursuivre sa mission et à cet effet réaffirme que l’avis de recherche décerné à l’encontre de Madame Marie Gesly Damas Jean Pierre peut être assimilée, à bien des égards, à une revanche contre le RNDDH », a insisté le protecteur du citoyen Renan Hédouville, dans une correspondance datée du 12 mai 2020.

Pour recadrer l’ULCC, Renan Hédouville n’y va pas de main morte : « L’OPC vous exhorte à faire de l’ULCC une véritable institution de lutte contre la corruption en dehors de toute idée de revanche ou de persécutions de citoyens et citoyennes dans le pays », poursuit M. Hédouville, alors que des voix se sont élevées au sein de la société civile pour dénoncer une « persécution politique » à l’encontre du RNDDH ayant produit des rapports établissant les liens existant entre les membres du pouvoir Tèt Kale et les gangs des quartiers pauvres.

« Vous avez contesté avec laideur la position de l’OPC exprimée sur l’avis de recherche décerné par le Service Enquêtes et Investigations de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à l’encontre de Madame Marie Gesly Damas Jean Pierre, » a martelé Renan Hédouville s’adressant au directeur général de l’ULCC, Rockfeller Vincent, faisant l’objet d’accusation de corruption.

Le protecteur du citoyen a fustigé Rockfeller Vincent et a décelé dans l’attitude du directeur général de l’ULCC un dégré d’ignorance : « cette attitude affichée traduit le degré d’ignorance de plus d’un, sur la mission et les attributions de l’OPC au regard de sa loi organique de mai 2012 votée par le Parlement haïtien « .

« L’OPC est une institution indépendante créée par la constitution de 1987. Il n’est soumis ni au contrôle hiérarchique d’une autorité administrative, ni à la tutelle d’une institution administrative ou politique. Il ne reçoit, dans l’exercice de ces attributions, aucune instruction. Il entretient cependant des relations fonctionnelles avec les autres Institutions de l’Etat », a rappelé le protecteur du citoyen tout en se référant à l’article 2 de la Loi organique de l’OPC.

Joubert Joseph / HIP

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