Affaire Yanick Joseph : la PNH entend poursuivre les policiers protestataires

Dans une note de presse datée du 8 février 2020, le directeur général a.i de la PNH, Normil Rameau n’a pas passé par quatre chemins pour condamner les mouvements de protestation déclenchés devant les locaux de l’IGPNH, vendredi 7 février par des policiers et des civils en soutien à Yanick Joseph, leader de l’SPNH qui a avait fait l’objet d’une convocation. Le patron de l’institution annonce des sanctions en conséquence.

« La direction générale de la PNH a appris avec stupéfaction que suite à la convocation de la policière, Yanick Joseph, par l’IGPNH un groupe d’individus dont certains encagoulés ainsi que des policiers se réclamant d’un syndicat, […] ont pénétré de force dans l’enceinte de l’institution, le vendredi 7 février écoulé et agressé tant verbalement que physiquement le personnel. » Peut-on lire dans cette note de presse dont la rédaction d’Haïti Info Pro a eu copie.

La PNH qui qualifie d’illégal un syndicat au sein de l’institution policière annonce que des sanctions seront prises contre « tous les auteurs et complices de ces actes de violence et de vandalisme » qui selon elle, « constituent de graves infractions pénales. »

Un vent de panique a soufflé vendredi dernier devant les locaux de l’IGPNH à Delmas 2 lors de la convocation de la policière Yanick Joseph, leader du syndicat de la PNH.

« Si Yanick pa soti n ap pote boure », scandaient des policiers mécontents de leur condition de travail et se réclamant du mouvement syndical appuyé par des civils.

Des coups de feu ont été tirés en signe de victoire alors que Yanick Joseph venait de sortir de l’IGPNH sans aucune charge contre elle malgré une tentative des autorités de confisquer son arme à feu et son badge.

Des policiers protestataires ont investi les locaux de l’IGPNH et gravé des slogans sur des voitures garées sur la cour de l’institution.

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Ladite note de la Direction générale de la PNH

À rappeler que des policiers avaient déjà marché l’année dernière à travers les rues de la capitale haïtienne pour reclamer de meilleures conditions de travail.


Joubert Joseph/HIP

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