Affrontements entre gangs: une vingtaine de victimes répertoriées par la Protection Civile
La Protection civile insiste sur le fait que les principales victimes et catégories affectées par les conflits entre les gangs «400 Mawozo » et « Chyen mechan » sont les enfants en bas âge, des femmes dans les quartiers de Clercine, Croix-des-Missions, Butte-Boyer, Santo.
Au moins une vingtaine de civils ont été tués entre le 24 et le 26 avril au cours des affrontements entre gangs armés dans plusieurs quartiers de Croix-des-Bouquets. La Protection civile souligne qu’une famille de 8 personnes, dont 3 jeunes femmes et 3 enfants ont été assassinées par des criminels.
La situation de violence qui règne dans les périphéries de Croix-des-Bouquets a déjà causé plusieurs blessés, accueillis par l’organisation « Médecins sans frontières » dans son hôpital. Il est à noter qu’une jeune fille est décédée des suites de ses blessures, informe un rapport de la Protection civile
Dans ce document que le journal a consulté, la Protection civile souligne qu’une dizaine de maisons dans les quartiers Marécage et Butte-Boyer ont été incendiées. La violence née des conflits entre des fractions armées pour le contrôle de territoire a de graves incidences sur la majorité de la population. Les habitants de Tabarre 16, Tabarre 14, Impasse Bellevue ont fui leur maison. Il est rapporté qu’une balle perdue a atteint un hélicoptère de l’UNHAS qui se trouvait sur le tarmac de l’Aéroport Toussaint Louverture. S’agissant de la vie commerciale, scolaire et administrative, la Protection civile rapporte que les écoles, les centres commerciaux, l’administration publique sont pratiquement à l’arrêt depuis le début des affrontements.
Aucun détail sur l’engagement des autorités centrales dont la Police nationale d’Haïti (PNH), sur son implication à mater les gangs, n’a été évoqué. Les responsables de la Protection civile annoncent avoir contribué à assister les déplacés et institué un système d’alerte précoce de la matrice de suivi des déplacements.
