FADH- violences

Après avoir blessé deux journalistes, l’armée remobilisée exprime son soutien à son président de facto

Alvales Destiné Et Méus Jeanril, deux journalistes blessés par balles à Port-au-Prince, ce lundi 8 février, par les soldats des Forces Armées d’Haïti remobilisées par l’apprenti dictateur Jovenel Moïse, selon ce qu’ont rapporté d’autres journalistes qui étaient sur place.

Les faits se sont produits alors qu’ils couvraient un mouvement de protestation de quelques manifestants exigeant le départ de Jovenel Moïse dont le mandat est arrivé à terme, le dimanche 7 février.

Quelques minutes après, l’armée qui n’a pas moins de 400 membres a publié une note de presse dans laquelle elle se dit prête à faire respecter la constitution. « Face au débordement de certains secteurs de la vie nationale, les Forces Armées d’Haïti entendent assumer pleinement leurs responsabilités en restant fidèles à leur mission constitutionnelle qui, selon elles, consiste à assurer la sécurité nationale, à défendre l’intégrité du territoire, l’ordre démocratique et l’Etat de droit », peut-on lire dans ce communiqué portant la signature du lieutenant-général, Jodel Lessage.

Plus loin, les Forces Armées d’Haïti, connues pour leurs exactions sur la population civile, se sont montrées plutôt précises. « Dans cette conjoncture troublée, les Forces Armées d’Haïti, réaffirment leur détermination à respecter la constitution, les autorités légitimes, démocratiquement élues, par la population », ont-elles poursuivi dans cette note rendue publique le 8 février.

Notons qu’après des années d’ingérence militaire dans la politique, y compris des dizaines de coups d’État militaires, Haïti a dissous son armée en 1995. Le 17 novembre 2017, les forces de défense d’Haïti ont été remobilisées par Jovenel Moïse, dans le seul but de consolider le pouvoir, selon des observateurs.

Haiti Infos Pro

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