Arrestation illégale, mise sous scellés : l’affaire Petit-Bois, un coup monté?

Le communiqué de l’organisation humanitaire catholique ‘’Food for the poor’’ suivi de la note responsive de la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (DGPNH) à propos d’un don de ration sèche à la veille du 7 février génère plus de confusion plutôt que d’édifier l’opinion sur les révélations surprenantes de tentative de coup d’État contre Jovenel Moïse.

Seuls des logiciels sophistiqués peuvent confirmer l’authenticité de la conversation entre le responsable de l’Unité de sécurité du Palais national, Dimitri Hérard et l’inspectrice générale Marie-Louise Gauthier, diront des spécialistes de l’onde acoustique. Des bribes sonores, virales sur les réseaux sociaux, révèlent un complot ourdi visant à interpeller Jovenel Moïse pour le conduire par la suite à l’Habitation Petit-Bois, selon le plan instruit par le Département américain, reprend la discussion.
Jovenel Moïse, se référant à la teneur de l’échange, devrait être évacué sans casse pour faciliter l’avènement de la transition, conformément au projet brandi depuis peu par l’opposition politique. À l’habitation Petit-Bois, tout a été planifié. Huit-cent policiers à mobiliser pour ramener la paix et une trentaine d’autres à l’affût pour conquérir le Palais présidentiel, a informé Marie-Louise Gauthier.
Dans la foulée des confidences, le communiqué de l’organisation non-gouvernementale sur la fourniture de 50 sacs de riz et 40 sacs de pois au Service de soutien de la PNH sème l’embrouille et conforte la thèse d’une pièce mal préparée difficile à convaincre le public.

‘’Dans l’après-midi du 5 février 2021, ‘’Food for the poor’’ recevait un appel de l’Archevêché de Port-au-Prince pour l’informer qu’il avait été sollicité par la Service de soutien de la PNH quant à une assistance alimentaire pour nourrir 800 policiers devant être mobilisés pour le maintien de la paix’’, s’est défendu Mgr Ogé Beauvoir, directeur exécutif de l’organisation.
En réponse, la PNH attire l’attention de l’ONG sur un service inexistant au sein de l’institution policière avec lequel l’ONG avait traité. ‘’La PNH tient à informer le public en général et l’organisation en particulier que la structure ‘’Service de soutien’’ n’existe pas au sein de la PNH’’, a rectifié Léon Charles, directeur général de la PNH.


L’inspectrice générale Marie-Louise Gauthier mise en cause dans cette saga, demeure en taule. Le juge Yvickel Dabrezile, libéré reste à la disposition de la justice pour les suites de l’enquête, a confirmé le doyen Bernard Saint-Vil. Dans l’intervalle, le dossier n’a pas eu bonne presse dans l’internationale. Aucune note des ambassades accréditées pour se positionner n’a été communiquée.

Haiti Infos Pro

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