Assassinat de Jean Léopold Dominique : 23 années d’une expression de déni judiciaire

L’organisation « SOS » Journalistes rappelle que depuis 9 ans, le dossier relatif à l’assassinat du journaliste Jean-Léopold Dominique et du gardien de Radio Haïti Inter Jean-Claude Louissaint, moisit dans des tiroirs de la Cour de Cassation. Une expression de déni de « justice honteux », qualifie Joseph Guyler Delva, secrétaire général de « SOS » Journalistes.

Vingt-trois ans après le double assassinat du 3 avril 2000 survenu dans les locaux de Radio Haïti Inter, les lignes ont très peu bougé, dénoncent les différentes voix à réagir, lundi, au traitement accordé au dossier par la justice haïtienne. « SOS Journalistes, dans une note de presse rendue publique, appelle les juges de la Cour de Cassation à assumer leurs responsabilités.

Le secrétaire général de « SOS » Journalistes Joseph Guyler C. Delva déplore le fait qu’à travers une ordonnance du juge Bernard Saint-Vil, 6 exécutants du double crime ont été inculpés, alors que rien n’a été dit concernant les commanditaires. La Cour de Cassation, désormais complétée, le dossier devra suivre son cours normal, espère le journaliste Joseph Guyler C. Delva.

En outre, le numéro un de « SOS » Journalistes, au regard de l’ordonnance du juge Yvickel Dabrézil, conclut que l’ancien président Jean-Bertrand Aristide et Mirlande Libérus Pavert, cités comme auteurs intellectuels du crime, doivent comparaitre devant la justice.

Pour le secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH), le traitement réservé au dossier du double crime du 3 avril 2000, relève de l’instabilité politique chronique durant ces vingt dernières années. Le secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers, se dit choqué par le fait que le dossier reste coincé par devant la Cour d’Appel et la Cour de Cassation, alors que les assassins courent encore les rues. Un tel acte est perçu comme un déni de justice qui tend à encourager les assassins à tuer en toute impunité.

Le président de l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH), Jacques Sampeur, réclame justice et une enquête sérieuse sur cette honteuse et scandaleuse affaire aux graves conséquences sur l’avenir du système judiciaire et de la société. De l’avis du PDG de Radio Antilles internationale, si un journaliste de la trempe de Jean Léopold Dominique, assassiné en plein jour spectaculairement, n’obtient pas justice personne d’autre n’en trouvera.

D’autres voix dont celle du PDG du groupe média Alternatif, Gotson Pierre et celle du PDG de Radio Télé Métropole, Richard Widmaier condamnent le double meurtre du 3 avril et appellent la justice à se manifester. Face à l’impunité, l’insécurité généralisée et l’indifférence de la justice, Richard Widmaier appelle la population à se réveiller. Pour le PDG du groupe Média Alternatif, Gotson Pierre, l’éthique et l’esthétique radiophoniques forment les deux piliers de la vision de Jean Léopold Dominique.

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