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Assassinat de Jovenel Moïse : Joseph Jouthe désapprouve le comportement d’Ariel Henry

Toujours truculent face aux journalistes, l’ancien Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, auditionné lundi par le juge Walter Wesser Voltaire sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse, confesse avoir déploré le crime. Il prétend pouvoir tout faire pour empêcher l’exécution du Chef de l’État le 7 juillet 2021 en sa résidence à Pèlerin 5, s’il était encore en poste.

Après son audition au carré du juge Walter Wesser Voltaire, à Frères, l’ancien Premier ministre Joseph Jouthe a livré sa compréhension sur l’assassinat de Jovenel Moïse, l’insecurité et la conjoncture politique. S’agissant du crime du 7 juillet 2021, il a évoqué son intention de faire échec aux assassins du 58ème Président d’Haïti.

« À l’époque, si j’étais encore Premier ministre, ils devraient piétiner mon cadavre pour assassiner Jovenel Moïse », a-t-il déclaré.

Dans l’opinion, l’intervention de l’ancien patron de la Primature a provoqué des remous. Joseph Jouthe, personnage pittoresque, doué d’un sens de l’humour, a été rattrapé par les événements du 12 mars 2021 au cours desquels 5 policiers ont été lâchement assassinés par les gangs à Village-de-Dieu, sans pouvoir récupérer les corps des agents de l’ordre. Une déroute orchestrée par le Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) qu’il dirigeait. 

Les rumeurs sur l’implication présumée de l’actuel Premier ministre Ariel Henry préoccupent Joseph Jouthe. Pour ce dernier, Ariel Henry devrait collaborer avec la justice haïtienne afin de faire évacuer les doutes liant son nom au crime. Selon lui, Ariel Henry devrait répondre à la convocation de l’ancien commissaire du gouvernement Bed-Ford Claude.

D’autres sujets dont l’héritage négatif de l’insécurité après son passage à la tête de la Primature ont été abordés. Sur ce point, il clame son innocence dans la libération de l’axe du Bicentenaire des séparateurs qui empêchaient les gangs de Grand-Ravine et de Village-de-Dieu de multiplier les cas d’enlèvement. Joseph Jouthe, en froid avec son ministre de la Justice, Lucmane Delile, sur les actions à combattre les gangs, évite d’évoquer le coupable dans l’accélération des cas de kidnapping.

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