Assassinat de Jovenel Moïse : le commissaire du gouvernement requiert l’inculpation d’Ariel Henry

Dans un réquisitoire supplétif adressé au juge instructeur Garry Orélien, en date du 14 septembre, le commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude, a requis l’inculpation pure et simple du premier ministre de facto Ariel Henry dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moise. Le chef de la poursuite a évoqué la véracité des appels téléphoniques passés entre Ariel Henry et Joseph Badio Félix, l’un des principaux suspects dans le meurtre présidentiel, et la plainte déposée par Viv Ayiti contre le concerné en date du 26 août 2021.

« Attendu que ces deux appels d’une durée totale de 7 minutes ont été géolocalisés à Pèlerin 5 et à l’Hôtel Montana. Étant à Pèlerin 5, lieu de la commission de l’acte criminel, et sachant que le fugitif et inculpé a physiquement participé à l’opération du 7 juillet ayant abouti à l’assassinat du président dans sa résidence, ces deux appels ajoutés entre autres, aux récentes déclarations de M. Ariel Henry défendant le présumé assassin Badio, le maitre de l’action publique estime qu’il existe suffisamment d’éléments compromettants qui forment sa conviction sur l’opportunité de poursuivre Ariel Henry et de demander son implication pure et simple », a écrit le commissaire du gouvernement dans ce réquisitoire supplétif.

Par ailleurs, Bed-Ford Claude a cité le chauffeur du PM Ariel Henry, Patrick Dormévil qui, selon lui, est un policier révoqué qui entretient de très bonnes relations avec Marie-Jude Gilbert Dragon accusé d’être impliqué dans l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse. 

Plus loin, le commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince dit requérir le juge Garry  Orélien, chargé d’enquêter sur le dossier de l’assassimat de Jovenel Moïse, d’instruire sur ces nouvelles informations en inculpant le nommé Ariel Henry qui, en raison de la gravité des faits exposés, a-t-il souligné, est interdit de quitter le pays.

Rappelons qu’il y a un conflit ouvert entre le premier ministre de facto et le ministre de la justice Rockfeller Vincent. Le titulaire du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, dans une note adressée au directeur général a.i de la police, demande à ce dernier de ne pas obéir aux ordres de quiconque sinon le ministre de la justice.

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