Assassinat d’Evelyne Sincère : Jouthe Joseph blâme les parents de la victime

Dans une une note de presse rendue publique le lundi 2 novembre, le Premier ministre de facto, Jouthe Joseph, qui a déjà avoué avoir de très bonnes relations avec des chefs de gangs, se dit ravagé par l’assassinat d’Evelyne Sincère tout en demandant aux parents de « garder un œil vigilant sur leurs enfants ».

Un blâme à peine voilé de Jouthe Joseph à l’encontre des parents de la victime qui, selon les non-dits de son discours, n’ont pas pris leurs responsabilités.

Le Premier ministre quoique de facto et aussi chef du CSPN qui a la responsabilité de garantir la sécurité de tous les citoyens s’est jeté dans des clichés. Un comportement propre au régime PHTK dont les adhérents ont le plus souvent un faible quotient intellectuel.

L’homme aux déclarations intempestives a utilisé un argument fallacieux qui, le plus souvent, prétend que les victimes sont victimes par manque de prudence. Etant donné que « penser » est complexe, les autorités, qui sont d’ailleurs pour la plupart médiocres, s’enfoncent davantage dans la facilité. Demander aux parents de « garder un œil vigilant sur leurs enfants » dans ce contexte particulier où une écolière de 21 ans a été lâchement assassinée sous-entend ipso facto que ceux (les parents) de la victime n’ont pas pris leurs responsabilités si l’on tient compte des non-dits du discours. Cela concorde avec tant d’autres déclarations qui tentent de culpabiliser la victime parce qu’apparemment son petit ami qui serait un membre de gang aurait été impliqué dans le coup. Et dans tout cela nous oublions si nous avons le droit de circuler librement sans avoir peur d’être enlevés, séquestrés, violés puis assassinés. Et c’est dommage quand ce sont les autorités qui perpétuent ces discours dangereux.

Le pouvoir PHTK et Jovenel Moïse, en plus de financer les gangs, culpabilisent les victimes des actes de kidnapping et de l’insécurité en général. Le régime en place, jugé incompétent et corrompu, ne fait même pas semblant. Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval a été assassiné tout près de la résidence présidentielle, le président ne fait même pas semblant d’avoir la volonté de rendre justice à sa famille.

Un policier affecté aux services du palais présidentiel a assassiné Grégory Saint-Hilaire, étudiant finissant à l’Ecole Normale Supérieure, dans l’enceinte de la faculté, le président ne fait même pas semblant de vouloir rendre justice à ses parents. Au contraire il s’est servi de la Police Nationale d’Haïti qui agit à présent à l’image des « Tontons Macoutes » pour tuer dans l’œuf tout mouvement de protestation réclamant justice pour les victimes.

Joubert Joseph / HIP

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