Assassinat du commissaire Robert Plaisimond: Témoignage bouleversant de sa veuve

Marjorie Plaisimond, policière, épouse du responsable Sud de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP), le commissaire principal Robert Plaisimond, assassiné, se dit indignée et effondrée après le crime commis contre son mari. Dans une interview exclusive accordée à Radio Kiskeya, elle a souligné que la victime a été criblée de balles.

L’épouse du policier tragiquement assassiné, à quelques pas de son domicile, ignorait si les rafales automatiques qui retentissaient, dans l’après-midi du mardi, dans l’entourage de « Ed One » visaient son mari. Marjorie Plaisimond rapporte que son mari Robert Plaisimond a été criblé de balles.

« Il était sorti accompagner son frère qui allait regagner son travail. Quelques minutes après son déplacement, des fortes détonations vibraient le quartier, ce qui m’obligeait à le contacter. J’ai placé plusieurs appels, malheureusement sans succès », a témoigné Marjorie Plaisimond.

Avec la voix cassée et la gorge nouée, la femme du commissaire principal Robert Plaisimond, a tenté de restituer une partie des faits de l’exécution. L’inspectrice divisionnaire, dévastée a évoqué un corps transpercé par balles.

« C’est du jamais vu, c’est invraisemblable. Robert Plaisimond a été criblé de balles. Ses bras, ses pieds étaient transformés en une passoire. Il a été touché dans la tête, dans les clavicules et des balles ont perforé ses oreilles. Des impacts de projectiles sont visibles encore sur des pylônes électriques. Il a été massacré par ses meurtriers », se lamente-t-elle.

Toutes les possibilités de fuir Haïti avant la dégringolade s’étaient offertes à la famille Plaisimond, a souligné Marjorie Plaisimond, en interview, jeudi, sur les ondes de Radio Kiskeya. Cependant, le couple n’entendait pas céder aux sirènes des privilèges qui s’offraient à lui. Mère de trois enfants, Marjorie Plaisimond, en dépit du choc vécu, s’est armée de courage pour assister à la verbalisation de la scène de crime suivie de l’opération de levée de corps.

« Les assassins sont partis avec son véhicule, son arme de service, ses pièces importantes. J’ai dû m’armer de courage pour couvrir le cadavre, affronter cette épreuve. J’espère que Dieu n’octroie de la force pour continuer », indique-t-elle.

À l’instar d’autres proches de victimes de balles assassines, Marjorie Plaisimond, doit reprendre le discours du commun des mortels d’exiger justice pour son mari.

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