Assassinat d’Yvon Buissereth : six mois après, sa veuve exprime son dégout

Le silence de la justice haïtienne sur l’assassinat, le 6 août 2022, du directeur général de l’Entreprise publique de promotion de logements sociaux (EPPLS), Yvon Buissereth, à Laboule 12, interpelle les proches de l’ancien sénateur. Sa veuve, Lucie Nahomie Buissereth, se dit indignée face au mépris total affiché par les autorités qui tardent à faire la lumière sur le crime.

« Il n’y a aucune avancée constatée dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien sénateur du Sud, Yvon Buissereth », dénonce sa veuve, Lucie Nahomie Buissereth. Elle déplore le fait qu’aucun acte n’ait été posé en dépit du fait que la famille ait déposé une plainte contre Carlos Petit-Homme « Ti Makak », chef d’un groupe armé criminel, cité dans l’attaque armée ayant couté la vie à l’ancien sénateur Yvon Buissereth et son chauffeur Ronald Joseph Momplaisir.

Six mois après, les lignes n’ont pas bougé et l’éternelle thèse de « l’enquete se poursuit » est évoquée dans le meurtre de ce haut fonctionnaire de l’État. La veuve avoue n’avoir engagé aucun cabinet d’avocats pour les suites judiciaires. Et le choix d’un juge en charge d’instruire le dossier semble de plus en plus incertain, compte tenu du silence observé du côté de la justice.

À ce stade, les proches de l’ancien parlementaire « Lavalas » expriment leur indignation face au traitement accordé à l’affaire. Aucune volonté des instances compétentes à punir les coupables, aucun acte pour mettre en branle la justice n’est à souligner. La veuve Lucie Nahomie Buissereth, dans le cadre d’une interview exclusive accordée lundi à Radio Kiskeya, dit craindre que le dossier de l’ancien directeur général de l’EPPLS ne subisse le même sort que celui du 58ème Président d’Haïti, Jovenel Moïse, qui traine aprés plus d’un an.

En outre, la famille se sent abandonnée et écartée. Depuis les funérailles, les ponts sont coupés entre les proches du defunt et les instances concernées, confie-t-elle. Aucun appel téléphonique, aucune communication officielle du gouvernement de facto à propos du dossier, regrette Lucie Nahomie Buissereth. La famille des victimes est dans l’expectative et espère que se manifeste toute la vérité sur la double disparition tragique du 6 août 2022, à Laboule 12.

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