Affaire Jovenel Moïse

Assassinat Jovenel Moïse : Audition d’Ariel Henry, le juge Walther Wesser attendu au tournant

Le premier ministre Ariel Henry, le secrétaire général du Palais national, Josué Pierre-Louis, sont les principaux obstacles à l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, insiste le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance. L’un des avocats de Martine Moïse, Me Emmanuel Jeanty, réclame l’audition du premier ministre de facto pour implication présumée dans le crime.

Le 5ème juge désigné par le doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, pour conduire l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse dispose de 90 jours pour rendre son ordonnance. Dans l’intervalle Walther Wesser Voltaire, peu connu du milieu, devra faire pousser les limites d’une simple affaire à instruire à l’image de ses prédécesseurs.

Pour l’un des avocats de l’épouse du 58ème Président de la République, Martine Moïse, Me Emmanuel Jeanty, l’audition du premier ministre de facto Ariel Henry est déterminante pour la suite de l’enquête. Le chef du gouvernement, cité dans le crime devra s’expliquer sur ses relations avec l’un des présumés criminels Joseph Felix Radio, insiste l’homme de loi.

Position quasi-similaire du responsable du RNDDH quant au chantier qui attend le magistrat instructeur Voltaire. Il déplore le fait que le juge Garry Orélien se soit contenté d’extorquer certains accusés dans l’assassinat et qu’aucune instruction sérieuse n’ait été engagée. Parallèlement, des éléments du dossier bénéficient encore de la protection des gros bonnets du régime. La Primature, dirigée par Ariel Henry, fait obstacle à l’aboutissement de l’enquête en faisant de Joseph Felix Badio, le protégé du neurochirurgien.

Le directeur exécutif du Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH), Me Gédéon Jean, dans ses analyses, minimise le choix du nouveau juge pour instruire le dossier relatif à l’assassinat de Jovenel Moïse. C’est une rhétorique impliquant des menaces d’assassinat, des demandes de protections, des possibles déportations. L’enquête sur la mort de Jovenel Moïse, par sa complexité, nécessite de profondes réformes judiciaires, soutient-il.

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