Avalanche de critiques après la publication du nouveau calendrier par le CEP contesté

Pour des dirigeants politiques, des anciens parlementaires, des spécialistes en droit, les membres du Conseil électoral provisoire (CEP) sont à mille coudées de la réalité conjoncturelle. La décision de publier un nouveau calendrier électoral, dans un contexte aussi incertain, prouve que les conseillers électoraux œuvrent à leur propre ruine.
Le Secteur démocratique et populaire (SDP) continue de désapprouver le Conseil électoral provisoire (CEP). Son porte-parole, Me André Michel, souligne que les conseillers électoraux, sans titre ni qualité, choisis par Jovenel Moïse baignent dans l’illégalité. Pour le dirigeant politique, le SDP ne se voit pas dans ce gouvernement et la position du parti sera connue prochainement.
Après la publication du nouveau calendrier électoral, la position du parti «Ayiti An Aksyon» ne s’est pas fait attendre. Le coordonnateur national de l’A.A.A, Youri Latortue, dit être tombé des nues, en apprenant la nouvelle. L’ancien parlementaire confie avoir soulevé la question électorale avec avec l’actuel Premier ministre de facto, Ariel Henry, qui a promis de modifier l’actuel conseil en vue de donner confiance aux acteurs.
Sans des garanties préalables, l’ancien président du Sénat promet de ne pas s’embarquer dans l’aventure électorale.
D’autres voix plus radicales n’accordent un zeste de considération au nouveau calendrier électoral. Le porte-parole du Collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA), Abel Descollines minimise le calendrier électoral remanié et plaide en faveur de la mise en place d’un nouveau collège électoral. Dans ses analyses, il encourage la création des conditions idéales à l’organisation des joutes électorales et un audit du processus d’enregistrement de la carte d’identification nationale.
De son côté, l’ancien ministre de la Justice, Camille Leblanc, descend en flammes les membres du CEP contesté. Selon lui, sans un consensus politique, la réalisation des élections parait impossible. Il met le chef du gouvernement face au choix d’œuvrer pour juguler la crise ou de tirer la révérence.
Le CEP, à travers un nouveau communiqué, enjoint le Premier ministre Ariel Henry à convier le peuple en ses comices le 7 novembre prochain.