« Avant son assassinat, Jovenel Moïse recevait des pressions de la part de Michel Martelly », révèle New York Times

« Avant le 7 juillet 2021, les relations entre Jovenel Moïse et Michel Martelly étaient devenues de plus en plus tendues… » C’est ce qu’a révélé le journal New York Times. Dans un article publié hier mardi, le média américain informe que le chanteur du groupe « Sweet Micky » était en colère contre M. Moïse, pour ne pas l’avoir ouvertement soutenu pour les prochaines élections. Selon New York Times, avant l’assassinat de l’ancien Président, Michel Martelly a fait pression sur M. Moïse pour qu’il remanie son cabinet, en nommant de nouveaux ministres et Ariel Henry comme Premier ministre.

Dans cet article qui met en lumière les différentes étapes franchies dans le cadre de l’enquête, le média américain a abordé plusieurs points ayant rapport à l’assassinat. Selon ce qu’a révéle New York Times, le clivage politique entre Jovenel Moïse et son prédécesseur, Michel Martelly, qui a commencé dans les dernières années de sa présidence, n’a pas cessé de s’envenimer. Ce profond desaccord, a dit le journal, menacait le fragile équilibre politique du pays.

« Le cabinet ministeriel actuel est désormais divisé entre les alliés de M. Moïse et ceux de Martelly, qui devrait être le favori de la prochaine élection présidentielle », lit-on dans cet article. Selon New York Times, citant des responsables proches de M. Moïse. « Michel Martelly était en colère contre Jovenel Moïse pour ne pas l’avoir ouvertement soutenu pour les prochaines élections… », a rapporté le média américain.

Dans les semaines précédant la mort du président, poursuit New York Times, M. Martelly a fait pression sur M. Moïse pour qu’il remanie son cabinet, en nommant de nouveaux ministres et M. Henry comme Premier ministre. Des informations relayées par un diplomate international et des responsables proches du président défunt.

« Il a insisté pour conserver plusieurs responsables à des postes clés, notamment les ministres de la justice et des finances et le commissaire du gouvernement », a révélé des proches de l’ex-president. Avant la publication de l’article, les journalistes affirment avoir tenté vainement d’avoir les réactions des partisans de Martelly. « Un porte-parole du chanteur du group Sweet Micky n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires », a souligné New York Times.

Rappelons que dans un article paru en août dernier dans le journal britannique Reuters, Salim Succar, proche de Michel Martelly, avait declaré que Jovenel Moïse était un mauvais choix dès le départ. Selon l’homme de loi, l’ancien patron d’Agritrans n’a jamais eu la moindre chance de gouverner seul le pays, tout au long de son mandat.

Dans ce même article, un ancien sénateur avait révélé que M. Moïse savait que des gens complotaient contre lui, et voulaient l’assassiner. Selon cet ex-parlementaire qui ne voulait pas dévoiler son identité, Jovenel était au courant de la présence des Colombiens sur le territoire haitien, et qu’il s’apprêtait à les arrêter.

« Jovenel Moïse a été livré par son parrain… », cette fameuse déclaration de l’ancien maire défunt de la ville des Cayes Jean Gabriel Fortuné revient dans l’actualité, alimente les débats, et suscite encore des interrogations dans l’opinion

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