Avenue-Bolosse : le Collège Maranatha, nouvelle forteresse du chef de gang « Ti Lapli »

Abandonné en raison de l’insécurité qui sévit dans l’entrée Sud de Port-au-Prince, le bâtiment logeant le Collège Maranatha sert désormais d’antre aux bandits armés conduits par le redoutable chef de gang, « Ti Lapli ». Ce dernier y a établi une forteresse dotée d’un « centre hospitalier » baptisé « Dubaï ».

Le Collège évangélique Maranatha, théâtre des évènements sanglants du 13 novembre 2017, au cours d’une intervention policière est tombé dans l’escarcelle des hommes armés. Des informations recueillies par le journal font état d’un bâtiment totalement aux prises des seigneurs de la terreur pour asseoir leur empire. Il est question d’un centre scolaire à vocation chrétienne qui desservait une communauté reconvertie en repaire de bandits.

« Ti Lapli », redoutable criminel du quartier de Grand-Ravine, établit son quartier général dans le collège. Des salles de classe délabrées, sont transformées en lieu de cachette à l’intérieur desquelles les bandits gardent armes à feu et munitions. Des femmes, selon la source, défilent dans le collège pour assouvir les désirs sexuels des hors la loi.


Site de retranchement, des hommes lourdement armés montent également la garde dans le périmètre de l’immeuble pour protéger leur chef. Un dispositif impressionnant d’hommes armés y est établi, des civils armés sillonnent systématiquement l’environnement du Collège évangélique Maranatha, signale l’informateur.

Par ailleurs, un espace a été aménagé en hôpital pour soigner les bandits touchés par des projectiles dans l’enceinte de l’établissement scolaire. Deux médecins seraient payés par « Ti Lapli » prodiguent quotidiennement des soins aux assassins blessés dans des affrontements, poursuit la source établie dans le giron du Collège.

Les deux professionnels de santé, que le journal se garde de citer leur nom, travaillent selon les directives de « Ti Lapli » et de « Bougoy », deux véritables chefs de file de cette bande armée qui impose leur autorité dans ce quartier. Au quotidien, ces deux bandits instruits leurs soldats pour tuer, kidnapper, voler des citoyens, détourner des camions dans l’insouciance des autorités policières.

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