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Bac 2024 : les candidats de Ganthier en quête d’une issue face à l’insécurité

L’insécurité galopante en Haïti a encore une fois frappé, affectant cette fois le système éducatif et les jeunes aspirants au baccalauréat. À Ganthier, une commune en proie à la terreur imposée par le gang « 400 Mawozo », environ 30 000 habitants ont été contraints de fuir vers Fonds-Parisien. Parmi eux, environ 700 candidats au baccalauréat voient leur avenir académique incertain.

Le climat de terreur qui prévaut à Ganthier s’ajoute à la liste croissante des territoires perdus en Haïti, où la présence étatique s’efface devant la violence des gangs. Les épreuves du baccalauréat, qui devaient débuter ce lundi et se terminer jeudi, n’ont pas pu se dérouler comme prévu pour les candidats de Ganthier, délocalisés à Fonds-Parisien. Les autorités du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) n’ont pas réussi à acheminer à temps les textes d’examens.

Les agents du MENFP, chargés de transporter les examens, se sont rendus à Jacmel dans le Sud-Est pour organiser la livraison des documents à Fonds-Parisien. Cependant, jusqu’à lundi après-midi, les textes d’examens n’étaient toujours pas disponibles pour les candidats déplacés. Cette situation met en évidence les défis logistiques et sécuritaires auxquels fait face le système éducatif haïtien.

Le contrôle de Ganthier par les « 400 Mawozo » a non seulement poussé les habitants à fuir, mais a également mené à des actes de vandalisme, comme l’incendie de la douane de Ganthier et la destruction d’un blindé de la Police nationale d’Haïti (PNH) en panne, selon un communiqué de la PNH. Ces actes de violence soulignent l’urgence d’une réponse gouvernementale efficace pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité des citoyens.

Entre-temps, les candidats au baccalauréat de Ganthier attendent des nouvelles des autorités, espérant que leur situation soit rapidement résolue pour leur permettre de passer leurs examens et envisager un avenir meilleur. La situation des élèves de Ganthier est un rappel poignant des obstacles que l’insécurité pose à l’éducation et au développement des jeunes en Haïti.

Il est important que le MENFP et les autorités locales collaborent pour trouver des solutions rapides et efficaces afin de permettre à ces élèves de poursuivre leur parcours académique sans subir les conséquences des conflits armés et de l’insécurité. L’avenir d’Haïti repose sur sa jeunesse, et chaque effort doit être fait pour protéger leur droit à l’éducation.

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