Bavure policière à Ravine-Pintade: Le CARDH revient sur les faits

Au moins 11 personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées le mardi 21 septembre 2021 à Ravine-Pintade (Rue Nord Alexis). C’est ce que rapporte le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH) dans un document publié le 27 septembre. La structure revient sur ce qui s’est réellement passé dans cette nuit et exige des explications de la part des autorités policières et judiciaires.

À croire le CARDH, avant l’événement, une patrouille policière, un Nissan Kicks, a silloné la zone où le groupe rap New Wave tournait une vidéo-clip avec de fausses armes. Plusieurs fanatiques, des commerçants et des habitants de la zone étaient réunis pour assister le tournage quand soudain, un back-up Toyota sans portes, communément appelé «Zo reken», est apparu avec 4 policiers. Ils sont descendus, deux d’entre eux ont pris la position de combat et ont tiré dans toutes les directions, dont sur la foule qui tentait de prendre la fuite.

Résultat, deux personnes ont été tuées sur le champ. Ensuite, les policiers ont intimé l’ordre aux résidents de la zone de ne pas sortir sans compter qu’ils ont pénétré certaines maisons par effraction. Plusieurs impacts de balles ont été remarqués sur le mur extérieur de diverses maisons.

Par la suite, plusieurs policiers d’autres unités sont arrivés sur le lieux et ils ont emporté certains blessés. Le lendemain, alors que les résidents avaient entamé un mouvement de protestation, des policiers les ont bombardés de gaz lacrymogène, les ont torturés et détruis leurs meubles. Deux bébés sont morts et ce même jour, des cadavres ont été retrouvés à Carrefour Samida (Nazon), à la Ruelle Berne et à la Ruelle Jérémie.

Selon le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH), au moins 11 personnes ont été tuées cette nuit et une dizaine de blessés par balle. Des tortures physique et morale et brutalité ont été recensés. Pour cela, l’organe de défense des droits humains enjoint les autorités policières et judiciaires à diligenter une enquête. Ce, pour pouvoir déterminer les manquements et fixer les responsabilités. Aussi, cela permettra de savoir, d’après le CARDH, si ces policiers ont été confondus par ces armes factices et comment ils devaient réagir dans une situation pareille.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page