Actualités

Bilan des 100 jours : le tic « excessivement » et le discours désincarné de Garry Conille

Marathonien des visites et réunions depuis son accession à la Primature, le premier ministre de facto, Dr Garry Conille, boucle ses premiers 100 jours à la Primature avec un bilan sans chiffre. Au-delà de sa rhétorique pompeuse, le tic « excessivement » et son discours étranger de la réalité surprennent plus d’un.

L’adverbe « excessivement » loin d’être une invention du Premier ministre Garry Conille, demeure son addiction. Pas une phrase du chef du gouvernement sans évoquer ce motif musical répétitif et ennuyeux. Au Karibe Convention center, par exemple, à l’occasion de la trentième édition de Livres en Folie, le 15 août dernier, le ton du gynécologue était devenu lassant jusqu’à provoquer l’effarement du public. Une fenêtre qui a confirmé sa dépendance saisissante avec son dada, ont constaté des observateurs.

Dans une tentative de lier ses premiers 100 jours à des résultats, l’exercice s’apparente à un effort visant à décrocher la lune. Peu avant l’installation de Garry Conille à la tête de la Primature, les communes de Gressier et Ganthier, étaient épargnées par l’assaut des groupes armés avant d’agrandir la cartographie des « territoires perdus », ont rappelé des esprits avisés.

« Kay pa kay, katye pa katye, vil aprè vil » domine encore son discours creux qui se détourne du contexte d’insécurité. L’attente reste monotone sur le bilan des opérations menées depuis plus d’un mois à Bas-Delmas, Solino, Bel-Air, Gressier.

Dans ses parades bavardes, Garry Conille économise peu les limites de son champ d’action et de son mandat. Les priorités de la sécurité, de la bonne gouvernance, des élections, de réforme constitutionnelle, inscrites dans la feuille de route de son gouvernement veulent se substituer en des initiatives de transformer des villes en des pôles économiques, a-t-il annoncé lors de son passage dans le Grand-Nord. D’où la nécessité de certains politiques de lui rappeler qu’il détient un mandant inscrit dans le temps et dans la durée.

Le Chef du gouvernement de transition, Dr Garry Conille, est à la fois partout et nulle part. Il embrasse tous les dossiers pour ne rien saisir, en réalité. Plus de dix ans après sa première expérience politique ratée lors de la société Martelly/Conille, le gynécologue n’a pas grandi, de l’avis d’un professeur de sciences politiques sous couvert de l’anonymat. Il met en exergue l’initiative de marquer les 100 premiers jours du gouvernement, organisée à l’abri d’intrus. Dans un site clandestinement gardé, le responsable de la Primature et son équipe se sont offerts un cadre regroupant des associés, des zélés à l’écart de tout attention gênante.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page