Bras de fer entre les signataires des accords de Montana et d’Ariel Henry

Mésentente entre les signataires des accords de Montana et ceux du 11 septembre 2021, initié par Ariel Henry. Alors qu’ils devaient se rencontrer le lundi 14 février 2022, avant même le début de la réunion tout a basculé. Les représentants de Montana ont quitté la table, les deux parties s’accusent mutuellement et tentent de tirer avantage de la situation.

Magali Comeau Denis de l’Accord de Montana a dit être arrivée à la Résidence officielle du Premier Ministre, accompagnée de deux autres collègues, 7 minutes avant l’heure prévue préalablement pour la rencontre. Sans la moindre excuse et comme pour la première réunion du vendredi 11 février, plus de 20 minutes se sont écoulées et aucun membre de l’Accord du 11 septembre n’est venu les prévenir et/ou les excuser. Cela prouve, selon le Bureau de Suivi de l’Accord (BSA) de Montana, que l’équipe en place ne veut pas instaurer un climat favorable au dialogue et pour cela, ils ont vidé les lieux. D’un autre côté, les représentants de l’équipe en place, à l’instar d’André Michel et Edmonde S. Beauzile, accusent les membres du BSA qui, selon eux, ne voulaient pas discuter.

Par ailleurs, André Michel invite tous les protagonistes à poursuivre les démarches devant aboutir au dialogue. Prenant la parole à la place du Premier Ministre dans une conférence de presse annoncée par la Primature, Me Michel a évoqué la mauvaise foi de l’équipe de Montana et croit que cette situation oblige le gouvernement à franchir les autres étapes du processus. Quant au BSA, il pose trois conditions incontournables qui pourraient les encourager à reprendre le dialogue politique.

Il faut, selon la structure, que le gouvernement sursoie à la nomination des juges de la Cour de Cassation, à la mise en place de son Conseil Électoral Provisoire (CEP), de son Assemblée Constituante et de son Autorité de contrôle. Aussi, Ariel Henry, Chef du gouvernement, doit se mettre à la disposition de la Justice pour faciliter la poursuite de l’enquête sur le meurtre de Jovenel Moïse mais aussi, il faut que le siège des rencontres soit déplacé dans un espace neutre.

Alors que les deux parties tardent à délivrer la marchandise et s’entendre sur le contour à donner à leur dialogue, la situation du pays dégénère. Les kidnappeurs ne chôment pas. L’insécurité s’accroît, le coût de la vie augmente et la population, livrée à elle-même, est au bord du gouffre en attendant un possible demain meilleur.

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