Brutalité policière: Georges Allen explique la raison de sa colère

Environ 48 heures après avoir subi une agression physique de la part d’un groupe de policiers à Delmas 33, le journaliste Georges Emmanuel Allen s’en remet difficilement des coups et blessures. Quelques heures après cet incident, une vidéo dans laquelle le journaliste exprimait sa colère et sa frustration est devenue virale sur les réseaux et suscite des commentaires. Pour éclaircir certains points et expliquer son attitude ou encore sa colère le jour de l’évènement, le présentateur de l’émission « L’invité du Midi » revient à la charge et s’est confié à Haïti Infos Pro.

« J’ai encore des douleurs, parce que j’ai été brutalisé et bastonné. Les cicatrices sont encore là, mais les coups ne m’ont pas atteint véritablement. Je prends des remèdes naturels, j’essaie de reprendre graduellement mes activités habituelles ». Ces phrases prononcées par Georges Allen depuis sa maison à Delmas, témoigne ce personnage fort et courageux. « J’exprime souvent la force en toute circonstance. Ma force mentale et spirituelle me permet de guérir très vite », a dit le journaliste, environ deux jours après l’incident. Cependant, la colère et l’indignation habitent encore le présentateur de l’émission « L’invité du Midi » sur Télé Caraïbes, qui affirme avoir tout fait pour éviter ce dérapage.

Georges Allen explique qu’il a manifesté sa colère ainsi, uniquement parce qu’il a consenti des sacrifices pour avoir une autorisation de l’Etat qui, au final, était inutile. « C’est la raison pour laquelle que j’avais dit NON, et que j’avais refusé la contravention », argumente le présentateur du journal 19-20, affirmant ne pas vouloir se comporter comme une Star, au moment où les forces de l’ordre l’avait arrêté pour la vérification. « L’attitude que j’ai affichée au commissariat de police était naturelle. Habituellement, je ne tolère pas l’injustice », confie-t-il.

L’ancien journaliste de Radio Télé Métropole qui ne souhaite pas passer pour une victime, souligne que l’incident du 28 avril 2020, prouve que l’Etat essaie souvent de se dédouaner et pénaliser les citoyens, même si ces derniers se mettent en règle. « Il faut apprendre à dire NON quand la situation l’oblige. Parce que je me suis opposé à une injustice, je suis convaincu qu’après ce qui s’est passé, les forces de l’ordre auront un autre comportement, ne serait-ce que pour les prochaines 48 heures  », croit Georges Allen.

Rappelons que le co-présentateur du journal 19-20 sur Radio Caraïbes a été brutalisé mardi dernier par un groupe de policiers au niveau de Delmas 33. Ces agents de l’ordre avaient tenté de donner une contravention au journaliste, pour violation des mesures de couvre-feu adoptées par le gouvernement, dans le contexte du Coronavirus.

Une action qui avait suscité l’indignation de la corporation journalistique en Haïti. Des journalistes et des associations de défense des droits des journalistes comme AJH et SOS Journaliste avaient montés au créneau pour condamner ce qui s’est passé et exigés des sanctions contre les policiers fautifs. Ces associations avaient demandé à Georges Allen de porter plainte par devant les instances compétentes, afin de fixer les responsabilités dans cette affaire.

HIP / Haïti Infos Pro

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