Cambriolage au greffe du TPI : des pièces à convictions liées à l’affaire Dorval dérobées, la FJKL s’insurge
Des individus non identifiés ont pénétré par effraction au greffe du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, dans la nuit du 28 au 29 octobre, et emporté des dossiers compilés pendant douze ans ainsi que le cahier d’instruction de l’assassinat du feu batônier Monferrier Dorval. La FJKL y voit une volonté de banaliser la vie et de maintenir un ordre public assassin.
Dans une note de presse rendue publique ce mardi 9 novembre, la Fondasyon Je Klere est montée au créneau pour dénoncer une consécration du choix délibéré de l’État de banaliser le droit à la vie, de renforcer et de maintenir un ordre public assassin et un État mafieux.
« En attendant un inventaire détaillé des autorités judiciaires, la FJKL est en mesure de confirmer que le cahier d’instruction du dossier de feu le professeur Monferrier Dorval et tous les registres de déclarations de patrimoine faites à Port-au-Prince de 2009 à nos jours ont disparu », peut-on lire dans cette note de presse dont la rédaction a eu copie.
« Des données collectées pendant plus de douze ans sur les personnes assujetties à la déclaration de patrimoine sont donc portées manquantes l’espace d’un soir », a souligné l’organisation de défense des droits humains.
Toutefois, la FJKL croit que l’acte perpétré dans la nuit du 27 au 28 octobre 2021 au greffe du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince est chargé de symbolisme. « Après avoir contraint à l’exil le juge chargé du dossier, refusé d’exécuter ses ordonnances, c’est aujourd’hui le cahier de l’instruction, l’ensemble des pièces du dossier, qui disparaît », a enchaîné la note qui porte la signature de Marie Yolène Gilles.
Après s’être questionnée sur qui auraient eu intérêt à faire disparaître ces pièces à conviction, La Fondasyon Je Klere (FJKL) dit espérer vivement que les dossiers puissent être reconstitués et que la lumière soit faite sur ces actes de cambriolage à répétition aux greffes du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.