Actualités

Cap-Haïtien-220ème anniversaire du Drapeau : la fierté christophienne en berne

La publication sur les réseaux sociaux des images de citoyens du Cap-Haïtien qui se battent pour s’arracher des billets de 500 gourdes distribués par l’ancien Président de la Chambre des Députés, Jean Tholbert Alexis, le 18 mai 2023, a porté un sacré coup à la réputation et à la fierté des Capois. Sur des plateformes numériques, les chauvins de la Cité christophienne sont devenus la risée des internautes.

Les critiques les plus virulentes estiment que les militants capois, en acceptant d’encaisser un billet de 500 gourdes d’un haut dignitaire de l’État, ont fait baisser les enchères. Naturellement, en admettant que toutes choses étant égales par ailleurs, les militants devraient tirer sur la corde pour faire accroître le chantage afin d’exiger davantage du chef de cabinet de la ministre des Sports et de l’action civique, Jean Tholbert Alexis. Cette thèse trouve résonnance aux exigences formulées par les supporters politiques port-au-princiens qui semblent avoir franchi ce palier. À présent, ils établissent la valeur minimale de 1000 gourdes, selon des internautes.

Pour des observateurs, à la publication de ces images, les Capois qui ont toujours brandi un chauvinisme débridé, se sont tirés une balle dans le pied. Les réactions qui ont surgi, ont pratiquement injurié les fautifs dans une tentative de faire plonger l’orgueil capois dans un dédale de mendicités et de pitiés. Les utilisateurs des plateformes numériques qui ont commenté le geste, rappellent également aux Capois, la formule dédaigneuse « le Cap-Haïtien n’est pas en Haïti », qu’ils ont pu inventer à l’automne 2022, comme pour dire dans la capitale du Nord, les choses se font différemment.

S’il est vrai que la capsule audiovisuelle a fait les choux gras des abonnés aux réseaux sociaux, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle se trouve isoler d’un contexte sociopolitique déjà tendu de la 220ème célébration au Cap-Haïtien de la création du Drapeau. L’annonce du leader de « Pitit Dessalines » Jean-Charles Moïse de donner carte blanche au Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, a ravivé les attaques verbales. D’aucuns pensent que l’ancien sénateur a prêté le flanc à cette attitude vile de l’ancien député de Croix-des-Bouquets/Thomazeau et que tout a été prémédité.
En dépit du fait que des natifs de la Cité christophienne tentent de sauver les meubles, il reste que l’arrogance capoise a pris un sacré coup. Cette scène controversée, au regard des échos suscités, laisse résumer que la fierté christophienne est en berne, qu’il faut un baume de morale comme de fer pour redresser la pente.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page