Carburant : Des syndicalistes dénoncent « une rareté artificielle orchestrée par certains oligarques du secteur »

Il n’y a pas de rareté de carburant dans le pays. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir Méhu Changeux, président de l’Association des Propriétaires et Chaffeurs d’Haïti (APCH) sur les ondes de Radio Kiskeya, ce mercredi 13 avril 2022. Pour Jacques Anderson Desroches de « Fòs Sendikal pou Sove Ayiti » (FOSSA), l’État perd le contrôle de la commande du carburant dans le pays et plusieurs raisons peuvent expliquer cet état de fait. Pour sa part, Antonio Chéramy, ancien Sénateur de l’Ouest, accuse directement le gouvernement de facto en place de concocter tout cela en vue d’augmenter sous peu le prix de l’essence.

D’après Méhu Changeux, il est impossible d’augmenter le prix du carburant tant que les subventions annoncées par l’État ne soient pas appliquées pour faciliter les conditions de vie de la population. De même, le syndicaliste a indiqué qu’il est important de décentraliser le stockage de l’essence, dénonçant aussi les oligarques du secteur qui veulent créer une crise dans le pays.

Pour Anderson Desroches, qui condamne l’assassinat de l’un des leurs le 11 avril dernier à Santo 19, ce qui se passe actuellement résulte de l’irresponsabilité des autorités en place. Plus loin, il a indiqué que les 115 000 barils de carburant annoncée par le ministère du commerce sont insuffisants et ne pourront pas satisfaire les demandes, s’opposant ainsi à toute volonté de revoir à la hausse le prix de ce produit transversal dans le pays.

Antonio Chéramy, quant à lui, n’y est pas allé par quatre chemins pour pointer du doigt le gouvernement de facto et un groupe mafieux comme principaux responsables de cette situation. Aussi, à l’instar des deux autres intervenants, il a lancé une mise en garde contre toute velléité de mettre un centime sur le prix du carburant. En outre, il a fustigé l’équipe d’Ariel Henry qui, selon lui, ne cesse d’agir dans son propre intérêt plutôt que celui de la masse défavorisée.

Définitivement, Haïti semble abonnée à la rareté du carburant. Depuis plus d’une semaine, de longues files de voitures et de motocyclettes sont remarquées dans les pompes à essence. Alors que les autorités ne jurent que par la disponibilité de l’essence dans les pompes, le calvaire des consommateurs se poursuit !

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