Avalanche de réactions des politiques sur l’arrêté confirmant le nouveau CEP

L’Organisation du Peuple en Lutte, le Secteur démocratique, l’INIFOS, le parti ‘’Ayiti An Aksyon’’, la Fusion des sociaux-démocrates haïtiens ont, dans un langage commun, désapprouvé la décision de l’Exécutif de publier au journal officiel Le Moniteur l’arrêté nommant les neuf membres du nouveau Conseil Électoral Provisoire.

Pour le coordonnateur du parti ‘’Ayiti An Aksyon’’ Youri Latortue, la crise sociopolitique que connait le pays depuis plusieurs années risque de s’aggraver. Avec la publication, le vendredi 18 septembre 2020, de l’arrêté nommant les neuf conseillers électoraux, l’Exécutif engage le pays dans des voies inconnues en optant pour des solutions inconstitutionnelles, juge l’ancien parlementaire. Le leader de ‘’AAA’’, intervenant sur les ondes de Radio Kiskeya, samedi 19 septembre, évoque les articles 136 et 289 excluant toute option de référendum dans pareil contexte.

Le porte-parole du Secteur démocratique, André Michel, s’exprimant dans le même sens, estime que le Président de la République Jovenel Moïse est en guerre ouverte avec le pays en décidant d’un CEP asservi. Le dirigeant de l’opposition a, par ailleurs, dénoncé une frange de la communauté internationale, les États-Unis particulièrement qui cautionnent les dérives du pouvoir en place. L’avocat militant encourage la population à se rebeller pour obtenir le départ prématuré de Jovenel Moïse du pouvoir.

L’obstination du Palais national d’engager le pays dans des élections et dans un référendum sans accord politique s’apparente à une démarche de conserver le pouvoir, de l’avis du porte-parole de l’OPL. Danio Ciriac déclare faire peu de cas de l’arrêté instituant le nouveau CEP.

Une convergence des forces sociopolitiques pour mettre en échec le plan de l’administration Moïse/Jouthe s’impose, analyse la Présidente de la Fusion. Edmonde Supplice Beauzile, reprouvant toute idée de s’associer dans une démarche électoraliste, envisage de saisir le congrès américain sur le dossier d’Haïti.

De son côté, le coordonnateur de l’INIFOS, Paul Denis, dénonce l’ingérence américaine dans la politique haïtienne. Sur les ondes de Radio Kiskeya, l’ancien sénateur déplore qu’en dépit du fait que les conditions sécuritaires du pays se détériorent, le département d’’Etat américain pressent les autorités haïtiennes à initier un processus électoral. L’ancien ministre regrette que vingt-six ans après le débarquement des marines américaines, le pays demeure sous la domination étrangère.

H.N/ Haiti Infos Pro/ HIP

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