Conseil présidentiel : le RNDDH dénonce un « coup d’État contre l’Accord », exige le retrait des choix
En désignant un Président et un Premier ministre contestés, le Conseil présidentiel part-il déjà sur de mauvaises bases ? Pour le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), l’entente scellée entre 4 conseillers pour désigner un président, sans élection, relève d’un coup d’État contre l’Accord du 3 avril 2024.
Des membres du Conseil présidentiel ont violé l’Accord du 3 avril 2024 qu’ils ont eux-mêmes signé pour procéder à la désignation d’un président et d’un premier ministre, s’indigne Pierre Espérance. En annonçant, le mardi 30 avril 2024, avoir jeté son dévolu sur l’ancien Président du Sénat, Edgard Leblanc, et l’ancien ministre Fritz Bélizaire, comme respectivement Président et Premier ministre pour diriger la transition, la majorité dégagée par 4 conseillers ont compromis l’avenir du Conseil.
De l’avis du responsable du RNDDH, l’acte posé par la majorité des conseillers, relève d’un Coup d’État contre l’Accord du 3 avril 2024. Le défenseur des droits humains, Pierre Espérance, dénonce une mise à l’écart du représentant du secteur privé, de l’organisation politique « Fanmi Lavalas » et de l’envoyé de l’Accord de Montana. C’est un acte d’indécence, une démarche éhontée visant à assouvir les intérêts d’un groupe politique, dénonce-t-il.
Pour l’heure, les deux observateurs sont attendus à tournant décisif. Le pasteur Frinel Joseph et la représentante du Rassemblement pour une entente nationale (REN), Régine Abraham interpellés, doivent soumettre dans les prochaines 48 heures un rapport sur le coup fomenté ayant divisé le Conseil présidentiel. Il se dit préoccupé par la situation sociopolitique du pays marquée par une crise sécuritaire, une pauvreté accrue, une économie en chute libre, pendant que les acteurs politiques se chamaillent.
Le responsable du RNDH, Pierre Espérance, dénonce un groupe mafieux qui tente de s’accaparer du Conseil présidentiel pour faire main basse sur les ressources de l’État. Il appelle les membres du Conseil à se ressaisir et faire preuve de transcendance.
