Conseil présidentiel : une présidence tournante en perspective
Face aux rumeurs persistantes renvoyant à l’option d’une présidence tournante, un communiqué officiel du Conseil présidentiel de transition (CPT) reste à confirmer les dernières décisions adoptées suite aux dissensions nées du choix de l’ancien sénateur Edgard Leblanc comme président et de la proposition de l’ancien ministre Fritz Bélizaire comme premier ministre.
Plus d’une semaine après l’annonce de la désignation de l’ancien président du Sénat, l’ingénieur Edgard Leblanc, Président du Conseil présidentiel de transition (CPT) et la proposition de l’ancien ministre Fritz Bélizaire, Premier ministre de la transition, les lignes ont très peu bougé au sein de cette structure. Des conseillers divisés sur l’épilogue du mardi 30 avril à la Villa d’accueil, ont catégoriquement refusé de signer l’arrêté, a confirmé une source proche des discussions. Cette réalité impacte fortement le Conseil qui peine jusqu’ici à poser ses premières actions.
Dans l’intervalle, les conseillers présidentiels continuent d’offrir au grand public un théâtre insipide, a commenté le dirigeant de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR-Haïti), Clarens Renois. L’absence d’une unité de communication laisse planer des doutes et nourrir le terrain de tractations. Selon plusieurs sources, une entente a été trouvée, ce mardi entre les conseillers pour adopter la formule d’une présidence tournante. Il a été également rapporté que la majorité de 4 conseillers initialement constituée est passée à 5. Dans cette perspective, la possibilité de 4 Présidents en deux ans parait l’option qui s’impose.
Les conseillers Edgard Leblanc Fils, Louis Gerald Gilles, Fritz Jean et Lesly Voltaire respectivement représentant du Consensus du 30 janvier, de l’Accord du 21 décembre, de l’Accord Montana et de Fanmi Lavalas vont pouvoir diriger le Conseil. En attendant l’officialisation de l’entente, tout porte à croire que l’envie de chaque conseiller de briguer la présidence est patente. Et on s’interroge sur les motivations des conseillers à s’entêter à l’idée d’occuper la présidence.