Consensus national pour une transition inclusive : des politiques blâment Ariel Henry

De l’Accord Montana aux opposants moins radicaux jusqu’aux leaders politiques non-alignés, les différentes réactions sur le Consensus national pour une transition inclusive, signé le 21 décembre entre le Premier ministre de facto Ariel Henry et ses alliés, transpirent des divergences profondes au sein de la classe politique.

La signature du Consensus national pour une transition inclusive, loin de faire l’unanimité, semble avoir remué le couteau dans la plaie des divergences politiques qui fragilisent la classe politique haïtienne. Quelques heures seulement après la présentation du document qui envisage la fin du pouvoir d’Ariel Henry le 7 février 2024, des voix se sont élevées pour condamner l’initiative.

Le secrétaire général de Plateforme «Pitit Dessalines » désapprouve le Conseil national pour une transition inclusive qu’il expédie dans les poubelles de l’histoire. Jean-Charles Moise qui exprime ses considérations envers la dirigeante du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes, Mirlande Manigat, encourage la constitutionnaliste à abandonner le Haut conseil de transition. Il annonce la reprise de la mobilisation visant le départ d’Ariel Henry.

Pour le dirigeant de l’Initiative des patriotes mariens (IPAM), Hugues Célestin, les différents acteurs ayant paraphé le document, s’engagent dans une démarche afin d’éviter les sanctions internationales. De l’avis de l’ancien parlementaire, des acteurs intègres qui inspirent confiance dans la société ne devront pas s’aligner dans cette dynamique politique, tout en soulignant la position arrêtée des tenants de l’Accord Montana de ne cautionner aucune démarche qui vise à renforcer le pouvoir d’Ariel Henry.

Position partagée par le représentant officiel du Rassemblement des sociaux-démocrates pour le développement d’Haïti qui qualifie de diversion le choix porté sur l’ancienne candidate à la Présidence d’Haïti Mirlande Hyppolite Manigat pour conduire le Haut conseil de transition (HCT). L’ancien ministre des Affaires sociales, Victor Benoit assimile la démarche du premier ministre Ariel Henry à un prétexte visant à manifester à l’international sa volonté de négocier.

Alors le coordonnateur du Conseil haïtien des acteurs non-étatique (CONHANE) porte une lecture tranchante sur la présence de Mirlande Hyppolite Manigat, de Calixte Fleuridor et de Laurent Saint-Cyr sur la liste des prétendants à la direction de l’HCT. Pour Édouard Paultre, le gouvernement de facto, dans sa politique de multiplier des postes, a jeté son dévolu sur les trois personnalités. Il exige la démission immédiate du Pasteur Calixte Fleuridor à la tête de la Fédération protestante d’Haïti (FPH), en insistant sur la nécessité de remettre en question le docteur Ariel Henry à la Primature dans les négociations politiques.

Il importe de souligner que la veuve feu Président Leslie François Manigat approuve le choix de faire partie du Conseil. Mirlande Hyppolite Manigat promet de se positionner après la publication de l’arrêté officiel sur le Consensus national pour une transition inclusive.

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