Construction de 25 stades : sans aucunes données, Olivier Martelly se défend

Le fils de l’ex-Président Michel Martelly, qualifie de mensongères les déclarations du Ministre des Sports, Max Attys, l’épinglant dans le gaspillage et le détournement de fonds destiné à la construction des infrastructures sportives en provenance de PetroCaribe. Sans aucunes données convaincantes, Olivier Martelly proteste énergiquement et affirme n’avoir jamais été comptable de deniers publics.

Dans une lettre publiée le 15 juillet 2020, dans les colonnes du journal Le Nouvelliste, Olivier Martelly rappelle qu’il a fait office de conseiller en matière de jeunesse et de sports du président Martelly au cours de son mandat. Nommé par arrêté présidentiel en juin 2012 a titre de « Coordonnateur de la Commission d’Appui des Infrastructures de Sport et d’Accompagnement de la jeunesse haïtienne (CACUSAJH) », le fils d’ex-Chef de l’Etat, précise que son travail consistait à faire « la promotion des activités sportives en faveur des jeunes et à assurer le suivi de la mise en place des infrastructures décidées par le gouvernement, pouvant contribuer à l’épanouissement de la jeunesse dans les domaines sportifs ». Le fils de Martelly souligne que ces interventions s’inscrivaient dans le cadre du programme «Football pour changement ».

« Le sieur Michel-Olivier Martelly proteste de la manière la plus véhémente et la plus catégorique contre les déclarations mensongères, calomnieuses et diffamatoires de l’actuel ministre de la jeunesse et des Sports », lit-on dans cette lettre, vide d’argument convaincant. Sans avancer de chiffres, le jeune entrepreneur affirme qu’à titre de conseiller, « il n’avait jamais eu de qualité pour engager l’Etat haïtien. Il n’a jamais été non plus comptable de deniers publics et n’a jamais géré des fonds publics au nom de ou avec l’Etat ».

Olivier Martelly, semble être en parfaite contradiction avec lui-même, en affirmant n’avoir eu aucune qualité pour engager l’Etat haïtien. En septembre 2018, il avait produit une demande de décharge auprès de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, pour sa gestion à la tête de la Commission présidentielle qu’il dirigeait sous l’administration de son père. Une requête qui, faut-il le souligner, a été rejetée par la CSC/CA.

« Nous n’avons même pas un terrain digne de ce nom en Haïti. L’argent de l’Etat qui devait construire les centres sportifs à travers le pays a été détourné. Nèg yo kraze lajan an… », avait déclaré le Ministre des Sports, Max Attys, lors d’une conférence de presse la semaine écoulée. Suite à cette déclaration « choc », les présumés coupables ont commencé à monter au créneau pour clamer leur innocence ou décliner leur implication à un niveau ou à un autre. Dans la foulée, le rapport final de la gestion des fonds PetroCaribe est toujours en attente. La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) fait durer le suspense, les Petrochallengers affichent leur impatience, la population haïtienne souhaite que la lumière soit faite sur ce dossier.

Ricot Saintil/ HIP

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