Coronavirus: Des chauffeurs du transport public désapprouvent les consignes du gouvernement

L’absence d’une politique de transport public, le refus du gouvernement d’accompagner les chauffeurs et le maintien du prix de l’essence sont mis en cause par les chauffeurs pour ne pas appliquer et faire appliquer les consignes adoptées par l’État afin d’éviter la propagation du Covid-19.

L’appel à réduire le nombre de passagers n’a pas eu écho chez les chauffeurs engagés dans le transport en commun. Ce mercredi 8 avril, des tap-tap desservant les circuits Delmas/Pétion-Ville, Aéroport/Gérald Bataille, Clercine/Frères, Port-au-Prince/Bourdon ont été observés bondés en dépit des appels lancés à réduire le nombre de passagers en vue de diminuer le risque de propagation du Coronavirus.

Des chauffeurs interrogés, évoquent le manque d’un programme visant à assister le secteur du transport en commun, le refus du gouvernement de revoir à la baisse le prix du carburant et l’impossibilité des passagers à répondre aux nouveaux tarifs.

La semaine dernière, à l’occasion d’une conférence au Centre d’Informations permanentes sur le Coronavirus, le coordonnateur du Mouvement des Travailleurs unifiés haïtiens (MTUH), Duclos Bénissoit, a rappelé aux chauffeurs la nécessité d’appliquer les consignes en vue de sauver des vies.

Une annonce similaire a été également réitérée par le président de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs haïtiens (APCH), Changeux Méhu. Le syndicaliste, lors d’une conférence de presse, a plaidé en faveur d’un programme d’appui financier à l’intention des investisseurs de ce secteur. Dans la même lignée, il a sollicité des acteurs engagés dans le transport public un sens de leadership éclairé et un engagement citoyen afin d’œuvrer, dit-il, à éliminer les risques liés à la propagation du Covid-19 dans ce milieu.

Cependant, le sujet relatif à la révision à la hausse du tarif des circuits en vue de couvrir du manque à gagner divise. Si certains passagers s’accordent sur le fait qu’il faut réorganiser le trafic, d’autres, incrédules vis-à-vis du Coronavirus, misent sur le maintien du système.

Hervé Noel / HIP

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