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Corruption : Magalie Habitant resurgit malgré les 40 millions de gourdes injustifiées détournées au SNGRS

Une prime à l’impunité sous le règne de la transition ou un besoin de perpétuer la corruption dans l’administration publique ? L’ancienne directrice générale du Service national de collecte de résidus solides (SNGRS), Magalie Habitant, se retrouve, ces derniers jours au devant de la scène, dans des initiatives d’assainissement de certaines rues du centre-ville de Port-au-Prince en dépit du fait qu’elle soit épinglée pour corruption et malversation.

La Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), dans un rapport accablant, a recommandé la comparution personnelle de Magalie Habitant, de son comptable en chef Rosemond Jolicoeur et du comptable principal Guy Lafleur Pierrette en vue de s’expliquer sur les irrégularités constatées relatives aux 12 millions de gourdes de frais de fonctionnement pour le Service métropolitain de collecte de résidus solides (SMCRS) pour lesquels aucun justificatif, lit-on dans un document portant la signature du conseiller-instructeur, Méhu Mélius Garçon.

L’extrait des minutes du greffe de la Cour des comptes fait également état de plus de 16 millions de gourdes mobilisées pour l’achat de pneus et pièces de rechange pour des véhicules non identifiés. Après des analyses minutieuses des documents portant l’instruction de l’affaire, il est rapporté que la dirigeante de KOLABORE, Magalie Habitant a engagé des caissiers payeurs par des contrats de service sans l’approbation de la CSC/CA.

Dans le même registre, la Cour des comptes fait état de 11 millions 259 mille gourdes de dépense d’assainissement ainsi que des fautes de gestion de commission en violation des règles régissant la comptabilité publique et les finances publiques, lors de sa gestion à la tête du SNGRS, pendant 6 mois.

« S’ils ne parviennent pas à se justifier, il y a lieu de les mettre en débet pour les montants non-justifiés et aussi de les sanctionner par des amendes pour les fautes de gestion commisses. Et ce sera bonne et équitable justice financière », a recommandé la CSC/CA.

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