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CPT : « La facture mensuelle du vin avoisine les deux millions de gourdes », révèle Pierre Espérance

Au Conseil présidentiel de transition (CPT), le mode de vie des Conseillers-présidents est marqué par des dépenses somptuaires et superflues. La note mensuelle, rien que pour la consommation de vin, qui avoisine les deux millions de gourdes, relève d’un scandale, selon Pierre Espérance, défenseur des droits de l’homme.

Le CPT, dans son fonctionnement actuel, est une véritable sinécure. Une charge où les neuf membres sont rétribués sans avoir à faire grand-chose, déplore le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance. Par exemple, les conseillers-présidents arrivent très tard à leur bureau et s’accordent de copieux petits déjeuners. S’agissant de la note mensuelle rien que pour la consommation de vin, elle avoisine les deux millions de gourdes, rapporte Pierre Espérance.

Le scandale des 100 millions de gourdes qui éclabousse l’image du Conseil présidentiel n’est que l’arbre qui cache la forêt, s’indigne Pierre Espérance. Plusieurs conseillers-présidents, dont les deux membres observateurs, normalisent des pratiques de corruption au sein du CPT. Le responsable du RNDDH évoque plusieurs contrats de restauration mirobolants attribués à Régine Abraham pour engager des services traiteurs.

Dans le même registre, les entreprises sont engagées par favoritisme et par népotisme, face à un leadership indigent du président du CPT, l’ingénieur Edgard Leblanc Fils, regrette Pierre Espérance. D’autres pratiques révoltantes de Régine Abraham, dont celles concernant des ristournes imposées aux fournisseurs, doivent être dénoncées et combattues, soutient M. Espérance.

L’autre représentant de la société civile au CPT, Frinel Joseph, est visé par des critiques pour sa gestion calamiteuse du chantier électoral. On déplore des cas de chantages systématiques exercés par le pasteur Joseph sur des candidats au Conseil électoral provisoire (CEP) pour l’obtention de contrats, révèle Pierre Espérance.

Le fonctionnement du CPT constitue une charge budgétaire lourde pour le trésor public. Chaque conseiller-président coûte mensuellement entre 45 000 et 50 000 dollars américains à l’État haïtien, répartis entre les frais pour le service de renseignement et d’intelligence (4 millions de gourdes), les coûts de la double résidence, entre autres, détaille le numéro un du RNDDH.

Sur le plan administratif, le CPT fait face à des carences inacceptables dans le traitement des dossiers internes. Plusieurs correspondances adressées aux membres du Conseil n’ont pas été suivies d’un accusé de réception. Les conseillers-présidents s’octroient une vie de luxe et d’opulence, ignorant la souffrance de la population, critique Pierre Espérance.

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