Crise de carburant : Ariel Henry rassure sur l’approvisionnement des stations, Varreux encore inaccessible

Le Premier ministre de facto, le docteur Ariel Henry, soutient que la crise sociopolitique actuelle est l’héritage des dernières années de gouvernance du régime PHTK. Sans un mandat précis, il promet de redresser la barre, alors que le défi de chargement dans le Terminal Varreux, sous le contrôle de «G-9», demeure.

Les annonces formulées par le premier ministre de facto, Ariel Henry, font rêver les plus naïfs. Le patron de la Primature promet de juguler la crise sociopolitique, réduire le déficit budgétaire, freiner l’insécurité et pallier la pénurie récurrente de carburant durant son administration, bien que floue et non définie.

L’accord du 11 septembre devra ouvrir la voie à des élections générales afin de replacer Haiti sur les rails démocratiques, a-t-il annoncé.

S’il est vrai que le Chef du gouvernement est conscient que le chantier s’annonce gigantesque, il n’en demeure pas moins évident qu’il aura à évacuer certains irritants. La rareté de l’essence sur le marché, alimentée par la mobilisation des gangs de la coalition «G-9 an fanmi» reste le hic des engagements du PM. Le chef de file de ce regroupement criminel est sans détour. Ariel Henry, cité dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, doit présenter sa démission pour le besoin de l’enquête, condition sine qua non pour la reprise des opérations au Terminal de Cité-Soleil, maintient Jimmy «Barbecue» Cherizier.

Dans la même veine, Ariel Henry est sans équivoque. Pas question de négocier avec les gangs, profitant de l’occasion pour mettre en garde ceux-là qui soutiennent les bandits. Des policiers, des hommes du secteur privé des affaires qui tirent les ficelles dans la déstabilisation du pays et gangstérisation des quartiers ont une adresse et ont été déjà catégorisés.

« Les politiques qui encouragent les actes criminels, sont aussi les ennemis du peuple », a-t-il lancé, vendredi, lors d’une adresse à la nation.

Plus de 90 jours après avoir pris les rênes de la Primature, Ariel Henry, seul aux commandes de l’État, n’arrive jusqu’ici à délivrer la marchandise. L’accord pour une gouvernance efficace et apaisée de la période intérimaire patine, des acteurs refusent encore de s’aligner, la Police nationale d’Haïti (PNH) se révèle désarticulée, l’insécurité commande le quotidien haïtien, des compatriotes se tournent vers d’autres cieux en quête d’une vie meilleure. Tableau résultant de la gouvernance catastrophique héritée d’une décennie de règne du PHTK, concède-t-il.

À la croisée de ces défis, Ariel Henry espère rassembler les forces sociale et politique du pays pour rompre ce cycle d’incertitude. Le premier ministre Ariel Henry, choisi par Jovenel Moïse, devra d’abord affronter la crise du carburant générée par des gangs pro-pouvoirs pour rêver atteindre le bout du tunnel.

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