Crise : Dépourvu d’autorité politique, Joseph Lambert encourage un compromis au plus vite

Le Président du tiers du Sénat de la République, Joseph Lambert, qui prône une mobilisation pacifique contre l’augmentation des prix du carburant, appelle à une sortie de crise devant mettre fin aux troubles sociaux qui agitent le pays.

Pour l’élu du Sud’Est, le Premier ministre de facto, le docteur Ariel Henry, appartient à l’histoire ancienne. Il est déja vu au passé, au regard de l’aggravation de la crise. Il déclare être en mesure d’annoncer l’engagement et la résolution de plusieurs secteurs de la vie nationale pour « jeter les bases d’une nouvelle structure de gouvernance de la transition politique ».

Joseph Lambert, Président du Sénat de la République, institution dysfonctionnelle depuis janvier 2021, prétend surfer sur la vague de contestation pour s’affirmer. On s’interroge sur le poids d’une assemblée qui s’enferme depuis plusieurs mois dans le silence, laissant le champ libre à l’équipe de facto.

À l’occasion d’une adresse à la nation, samedi, dans un discours truffé d’implicites, le parlementaire semble avoir signé l’arrêt de mort du Chef du gouvernement de facto, Ariel Henry. S’il a certes souligné la nécessité d’engager le pays dans la voie du dialogue, cependant, Joe Lambert évite toute composition avec l’actuel locataire de la Primature dans la perspective d’une transition politique, fruit d’un large consensus.

Dans les prochaines 24 à 48 heures, un accord paraphé et approuvé par les différents secteurs de la vie nationale est imment. « L’heure est au dialogue et au compromis », soutient le sénateur, evitant PEN, Accord Montana et GREH à la transcendance.

Un haut conseil de la Transition, un organe de contrôle de la Transition, un renforcement du pouvoir judiciaire, appelé à combler la Cour de Cassation en vue de créer un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), figurent dans l’agenda du chantier de la nouvelle équipe gouvernementale.

Aux commandes d’une assemblée des Sénateurs, pratiquement sans marge de manœuvre politique, Joseph Lambert enjoint les acteurs à dégager une entente. Il concède sur le fait que le corps qu’il dirige est impuissant face à la situation.
Que peut-on espérer de l’appel du Président du tiers du Sénat, dans un contexte où ses paroles ne valent rien ?

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