Crise : Etats-Unis favorables à l’envoi d’une « force multinationale » en Haïti

Les États-Unis ne sont pas contre l’envoi d’une « force multinationale d’action rapide » en Haïti. Un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le « déploiement immédiat d’une force multinationale d’action rapide » en Haïti pour faire face à la crise sécuritaire et sanitaire le confirme, rapporte le journal floridien Miami Herald.

Plusieurs responsables de la Maison-Blanche et de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont confirmé au journal l’existence du projet de résolution. Ce texte fait suite à l’appel lancé la semaine dernière par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en faveur de la mise en place d’une force de réaction rapide pour aider la police nationale haïtienne. C’est la première indication publique à ce jour que l’administration Biden est disposée à participer à une force militaire en Haïti, bien que la résolution ne précise pas quel rôle les différentes nations joueraient.

« Une source proche de la rédaction de la résolution a déclaré que la force multilatérale ne serait pas sous la supervision de l’ONU ou assemblée en vertu du chapitre VII de l’ONU. Charte qui entérine l’usage de la force pour le maintien de la paix », lit-on dans l’article du Miami Herald.

Si le projet de résolution reste inchangé et que le Conseil de sécurité l’adopte, l’ONU encouragera « le déploiement immédiat d’une force multinationale d’action rapide pour soutenir la Police nationale d’Haïti comme recommandé dans la lettre du Secrétaire général ». Le journal ignore encore si la Chine ou la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurité, voteront la résolution.

« On ne sait toujours pas qui dirigerait la force d’action rapide, mais les États-Unis, le Canada et la France – trois pays avec une longue histoire d’implication en Haïti – ont tous exprimé leur scepticisme ces derniers jours », a poursuivi Miami Herald.

Les États-Unis demandent également à l’ONU de mettre en place un mécanisme permettant d’imposer des sanctions internationales aux chefs de gangs haïtiens.

A rappeler que le 21 octobre prochain le Conseil de sécurité de la l’ONU devrait statuer sur la demande faite par le gouvernement haïtien relative à l’intervention d’une force armée pour contrecarrer les gangs armés.

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