Crise : les écoles publiques orphelines de professeurs depuis quatre semaines, au grand mépris du MENFP

La grève générale observée par les enseignants des établissements publics du pays pour exiger une revalorisation salariale, tenant compte de la cherté de la vie, ainsi que de meilleures conditions de travail, suit son cours dans l’indifférence la plus totale du Gouvernement d’Ariel Henry.

Cette situation a de graves conséquences sur les élèves des écoles publiques du pays qui, en temps normal, peinaient déjà à voir des professeurs en salle de classe. En réaction à cet état de fait, des Lycéens dans les villes de Gonaïves et de Saint Marc, ont organisé de manière spontanée des mouvements de protestation pour réclamer la présence des enseignants dans les salles de classe, le lundi 8 mai 2023.

Au cours de ces manifestations, les protestataires ont lancé des pierres et des tessons de bouteilles sur les bâtiments de certaines institutions scolaires avant de les investir pour semer le trouble, occasionnant ainsi le relâchement prématuré des élèves. Ces incidents se sont soldés par la blessure de plus d’une quinzaine d’élèves, y compris des Lycéens, suite à l’intervention des forces de l’ordre qui voulaient prendre le contrôle de la situation.

Réagissant sur ces malheurs incidents, le coordonnateur général de l’Union des normaliens et éducateurs d’Haïti (Unnoeh) tient pour responsables les autorités gouvernementales. « Cette situation aurait pu être évitée si le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle avait consenti de s’asseoir avec les enseignants pour donner satisfaction à leurs revendications. Il a préféré verser dans une vaste campagne de propagande contre les syndicats enseignants, plutôt que d’agir dans le sens du bien-être des Lycéens », déplore Kenson Délice, dénonçant le mutisme du Gouvernement face à la grève observée depuis tantôt quatre (4) semaines dans les écoles publiques.

Somme toute, il appelle les enseignants à poursuivre l’arrêt de travail observé dans les établissements scolaires publics, jusqu’à obtenir gain de cause.

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