CSPJ-Nomination : L’OPC s’en prend à des organisations de droits humains

Une quinzaine d’organisations a protesté contre le procédé « clandestin » utilisé par l’Office de la Protection du Citoyen pour nommer un représentant de droits humains au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. L’OPC a riposté et dénonce des « objectifs inavouables et inavoués ».

Dans une lettre responsive rendue publique le 21 avril 2021, l’Office de la Protection du Citoyen est vite monté au créneau pour critiquer « un comportement totalitaire et antidémocratique » d’une quinzaine d’organisations de droits humains. « En dénonçant la désignation de Me Edmée Rémy, comme representant élu de la société civile et du secteur des droits humains avec plus de 40 voix lors d’une élection libre, démocratique et transparente le 31 mars 2021, vous affichez un comportement totalitaire et antidémocratique », a-t-il écrit.

Plus loin, l’OPC a critiqué vertement le directeur exécutif du Réseau National de défense des Droits Humains, RNDDH, qui selon lui, est venu à son bureau afin de demander de garder Chenet Jean Baptiste comme représentant de la société civile et du secteur des droits humains au sein du CSPJ en dehors de la procédure. En ce sens, l’OPC dit qu’il ne se laissera pas intimider et dénonce des objectifs inavoués et inavouables.

« Les organisations signataires dénoncent le caractère clandestin du processus suivi et contestent le résultat ayant abouti à la désignation de Me Remy EDMÉE au CSPJ pour un mandat de trois ans. Les signataires n’ont pas été avisés du processus et ont appris indirectement son résultat », ont dénoncé 16 organisations de droits humains comme la Sofa, la FJKL, la Pohdh, le Rnddh, Kay Fanm, Sant Karl Lévêque pour ne citer que celles-là.
« Ce choix, effectué en marge de la loi, est fait dans le but évident de plaire à l’exécutif qui entend contrôler et orienter le travail du CSPJ. Cette action, illégale et illégitime, constitue une attaque contre la démarche visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire », ont-elles poursuivi dénonçant un ensemble d’agissements de l’OPC qui, selon ces organisations très respectées, deviennent un instrument politique entre les mains du pouvoir de facto.

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