Culture: Le carnaval national réduit à néant par le PHTK

Il n’y aura pas de carnaval national en 2022. Ainsi en a décidé le gouvernement conduit par Ariel Henry, ce samedi 5 février. Les causes avancées sont la Covid-19 et les faibles moyens économiques auxquels fait face le pays. Pourtant, l’État central promet d’accompagner les Mairies voulant organiser des activités y relatives.

Depuis l’avènement du PHTK au pouvoir, le carnaval est devenu un outil politique utilisé pour faire pression sur des adversaires politiques ou pour plaire à des proches. Avec Michel Martelly, des groupes musicaux opposés au régime se sont vus privés de chars durant des années. C’était le cas d’ailleurs de « Brothers Posse » de Don Kato. De même, le carnaval a été décentralisé pour être organisé dans d’autres départements, question de plaire aux proches de l’équipe dans ces régions. Alors qu’il était musicien, le carnaval n’a pas progressé, il n’y a jamais eu de comité de carnaval permanent sinon que la création d’une équipe organisatrice quelques jours avant les jours gras.

L’arrivée de Jovenel Moïse n’a pas vraiment changé les choses, sinon que durant des années, le gouvernement n’avait pas pu orgnaniser les festivités carnavalesques, réputées pour être la seule, voire la plus grande manifestation culturelle qui rassamble les Haïtiens. Plusieurs causes étaient à la base. Parmi lesquelles, son incapacité à diriger le territoire national, contrôlé par des gangs armés, qui a occasionné des troubles socio-politiques sans précédent. On se rappelle du policiers et anciens policiers du groupe « Fantom 509 » qui, pour faire passer leurs revendications, avaient incendié des stands érigés au Champ-de-Mars en 2020, tuant le carnaval dans l’œuf.

Et cette année, la roue continue de tourner et ces festivités sont encore bafouées. Pas de carnaval. Covid-19 oblige, mais également en raison des troubles économiques du pays. Par contre, ce même gouvernement, qui ne peut pas réaliser le carnaval, promet d’accompagner toutes les Mairies voulant organiser des activités pour la période.

Entretemps, la population est livrée à elle-même où elle doit faire face, nuit et jour, à l’insécurité, la criminalité, la gangstérisation sans compter la cherté de la vie. Le stress est au rendez-vous, aucune possibilité de se rendre sur les rares places publiques, pas de salles de spectacle, plus aucun rendez-vous de distraction. N’est-on pas sur le point de connaitre une république de malades mentaux?

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